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Juillet 1234 : Un tournoi (mortel) à Corbie

Publié le 29 août 2018 par Genealogiejumel


Juillet 1234 : Un tournoi (mortel) à Corbie

Juillet 1234 : Un tournoi (mortel) à Corbie

Dès le XIéme siècle , les tournois de chevaliers deviennent courants dans tout l'Occident.

Mais c'est à partir du XIIéme siècle , qu'il y a un grand essor du tournoi, avec la fin des guerres seigneuriales.

Les tournois étaient de ces fêtes où la noblesse cherchait à étaler la magnificence de ses équipages et à signaler son adresse et sa force en faisant voir son habileté dans les exercices militaires.

Les tournois étaient appelaient écoles de valeur et de prouesse.

Tantôt les chevaliers combattaient deux à deux, tantôt en troupes quiaient dans la lice, ce qui donna le nom de , que l'on a traduit en latin par le mot torneamentum .

Malgré les ordonnances faites pour que ces jeux se passassent avec courtoisie, ils donnaient lieu à des accidents continuels.

En : au concile de Clermont d'Auvergne , le pape Innocent II interdit énergiquement la pratique du tournoi. La chevalerie française ne tient aucun compte de cette interdiction.

Malgré la multiplication de ces interdits, le tournoi reste l'activité la plus prisée par les chevaliers qui peuvent y montrer leur force et leur endurance. La chevalerie française, qui collectionne les victoires en tournoi comme sur les champs de bataille ne conçoit pas de mettre un terme à cet " art de vivre "

Dans l'ardeur de la lutte, les chevaliers et les écuyers n'étaient plus maîtres d'eux-mêmes. Excités par la vue et par les applaudissements des dames, ils se laissaient emporter par l'ardeur et par la passion de vaincre, et souvent faisaient tous leurs efforts pour renverser leur adversaire, de quelque manière que ce fut, de sorte que quelquefois les tournois dégénéraient et devenaient de véritables combats, assez meurtriers pour que l'Église essayât, par ses défenses, de les arrêter ; mais elle ne put y parvenir.

Le lieu et les participants

Tournoi qui vit malheureusement trépassé quelques chevaliers.

Mahaud de Dammartin , comtesse de Clermont et de Boulogne , mourait d'envie de voir combattre le comte de Hollande, un dénommé , célèbre par la gloire qu'il avait acquise dans différents tournois. On disait de lui qu'il était " le mieux fait et le plus adroit chevalier "

Elle engagea son mari, Philippe de Clermont dit " Hurepel " ou encore le "Hérissé ", comte de Clermont et comte de Boulogne, d'Aumale et de Dammartin , et fils "illégitime" de Philippe II Auguste , roi de France , a donner un tournoi et à le faire annoncer dans les pays du comte

C'est son frère qui monta sur le trône en (le lion), juste avant Louis IX (Saint Louis), roi depuis

Le champ de bataille fut indiqué à Corbie .

Les chevaliers qui devaient entrer en lice dans ce tournoi, arrivèrent à Corbie 4 jours auparavant, durant ces jours leurs écus armoriés furent exposés en public.

La fête fut annoncée au bruit des fanfares par les hérauts. Les juges furent les rois d'armes.

arriva à en équipage magnifique avec le comte Thierry V de Clèves et un grand nombre de chevaliers "Allemans".

Florent Comte de Hollande était âgé d'à peine 24 ans, il est né le 24 juin 1210 .

Juillet 1234 : Un tournoi (mortel) à Corbie

Dans l'équipe opposée, le seigneur de Nesle s'y rendit également avec l'élite de la noblesse de, ceux-ci devaient être les assaillants.

Les lances des chevaliers étaient sans fer et les épées sans taillant et sans pointe, malgré ces précautions, il n'était rare qu'il n'y arriva quelque malheur.

Les combats

On sonna la charge et les intrépides preux en vinrent aux mains.

Le comte et la comtesse de Clermont considéraient le combat du haut d'une tour.

Durant les combats du 19 juillet 1234 , n'avait des yeux que pour le comte d'Hollande dont elle relevait tous les coups avec les plus beaux éloges, mais son mari en prit des soupçons, et, dans un mouvement d'impatience, il dit à la comtesse :

" Je vois bien que vous êtes éprise d'amour pour le comte, eh bien, je
vous jure que celui qui porte la bannière d'or au lion de gueule ne sera
plus en vie au soir. " Juillet 1234 : Un tournoi (mortel) à Corbie

Aussitôt, il alla endosser le harnois, entra en lice, et, trouva du soutiens auprès du seigneur de Nesle et les autres françois , il assaillit le comte de Hollande , croyant la suite des jeux dans l'arène se laissa tranquillement enfermer dans un coin,

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en profita : il lui assomma un coup à la tête et le perça de sa lance, se trouva ainsi ren versé mort sur la place.

Aussitôt, le tombèrent sur Comte de Clèves et les Philippe et le mirent aussi sur le carreau, afin de vengé leur frère d'armes, chevaliers allemands

Il est dit également que Robert de Boves et quelques autres che valiers périrent dans la même action.

La comtesse (ou Mahaut) en mourut de chagrin peu de temps après, en , mais avant, Blanche de Castille , alors régente de France mère de Saint Louis et belle sœur de Philippe, la maria en 1235 à un de ses neveux le futur roi Alphonse III de Portugal .

Le corps du comte de Hollande fut transporté au monastère de Rynsbourg , où il fut déposé.

Jean de Beka, chanoine d', ajoute que le seigneur de Nesle, complice de la mort du comte, fit la paix avec , évêque d'Utrecht , frère du défunt, à condition qu'il ferait bâtir une église collégiale dans le lieu où avait été tué,

Mais il n'y a point d'apparence qu'il ait exécuté sa promesse, puisqu'il n'y a jamais eu à Corbie que 2 églises collégiales :

  • l'une pour les Caritables, dans la ville, sous l'invocation de Saint Michel et ensuite de Saint Étienne,
  • l'autre, dans le faubourg de, sous le titre de Saint Mathieu , pour des chanoines,
  • et l'une et l'autre subsistèrent plusieurs années avant cette année 1234.

Juillet 1234 : Un tournoi (mortel) à Corbie

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