Laisser planer des doute sur les comportements ou agissements d'une personne, par des allusions, dans le but clair de l'intimider ou de faire dévier le débat n'est rien de moins qu'un geste de cyberintimidation.
Je connais "un peu" Michelle. J'ai eu quelques fois la chance par le passé de lui parler, pour éclaircir des points sur des perceptions qu'elle avait à propos de la politique et de l'incapacité des partis à bien utiliser les "médias sociaux". Selon elle, les épluchettes de blé d'inde étaient dépassées et "nous" boudions notre plaisir en évitant de se servir du web.
J'ai comme plusieurs toujours un peu marché sur des oeufs avec Michelle Blanc. Son blogue est couru. Ses opinions ont longtemps été perçues comme de grandes vérités en matière de web et sa popularité sur les moteurs de recherche en ont fait taire plus d'un-e, craignant de l'avoir à leur trousse. Une boutique de Québec pourrait vous en parler mieux que moi, pour avoir mal servi Michelle Blanc, du moins, selon cette dernière. La boutique s'est retrouvée à apparaitre à la file des billets de madame Blanc sur Google. La boutique a craqué sous la pression.
Dans ce même billet où Michelle Blanc parle de son règlement à l'amiable avec la boutique qui subissait ses foudres, elle indique :
"Mais c'est que je n'ai pas l'habitude d'effacer mes billets et les nombreuses contributions à ceux-ci, qui me viennent de mes lecteurs. De plus, j'aime bien utiliser ce cas comme exemple à ne pas suivre par rapport à une plainte d'un client et à la puissance du Web dans ces cas là. Je lui ai donc offert, afin de fléchir mon éthique de blogueuse (...) " - Michelle Blanc - 25 mars 2009.Malgré les rétractations et les excuses de Michelle Blanc à l'endroit de Xavier Camus, la tolérance de Jean-François Lisée en matière de cyberintimidation est triste et sans précédent. Le message qu'envoie le chef du Parti Québécois est que des excuses suffisent après avoir insinué qu'un individu est un pédophile sur les médias sociaux. Dois-je rappeler que c'est la même Michelle Blanc qui disait en 2015 que le problème avec la cyberintimidation, c'était la "tolérance" des policiers qui selon Michelle Blanc la banalisent. Maintenant, c'est aussi celle d'un chef de parti cette banalisation à décrier.
" J'ai publié hier sur twitter une insinuation fausse sans aucun fondement concernant M. Xavier Camus. Évidemment, je me rétracte et m'excuse sincèrement pour le tort que cela aura causé à M. Camus et à ses proches.
- Michelle Blanc M.Sc. (@MichelleBlanc) August 30, 2018
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Si Michelle Blanc accepte de fléchir son éthique de blogueuse à nouveau dans le cas de Xavier Camus, c'est que les dommages cette fois sont plus sérieux que sa simple candidature dans Mercier. Ils ont un impact sur tout un parti, en pleine campagne, et occupent un espace que Lisée aimerait bien utiliser pour autre chose. Personne ne veut être "spécialiste des médias sociaux et du numérique" et couler 2 jours de campagne par ses agirs... sur les médias sociaux". C'est sans compter qu'au niveau des "moteurs de recherche" qui ont souvent fait taire et craindre beaucoup d'opposants-es intellectuels-les de Michelle Blanc, ce sera maintenant à elle de trouver une façon d'apparaître au-dessus de la mauvaise presse qui sort maintenant sous son nom dans Google.
Michelle Blanc, certainement talentueuse pour vendre l'importance du numérique, devrait plutôt s'employer avec les économistes du parti à chiffrer le plan numérique, ce serait enfin un héritage heureux de son peut-être trop bref passage en politique.
Mise à jour, 2h15, 31 août 2018 - Statut Facebook de Xavier Camus en réaction à la rétractation de Michelle Blanc.
Sur la rétractation de Michelle Blanc***Je suis soulagé d'apprendre que Mme Blanc se rétracte. Elle reconnaît avoir...
Posted by Xavier Camus on Thursday, August 30, 2018