Plus Macron sera antisocial moins il aura à se soucier d'être impopulaire.
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Par Michel Baude
Voilà Guillaume Tabard revenu à espérer: il voit se dessiner "une alternative de nouveau crédible à droite" contre Macron. Quel bonheur! Son Macron adoré va aimer. Il va pouvoir remettre la gomme avec ses réformes antidémocratiques et antisociales sans avoir à s'inquiéter le moins du monde des sondages...
Quelle aubaine pour eux tous, plus Macron sera antisocial, plus ses amis Républicains en auront de retour; mais plus il sera antisocial moins il aura à se soucier d'être impopulaire.
Qu'a-t-il à faire d'être populaire? Au pouvoir plus personne, lui-même y-compris, n'est pour durer a-t-il répété maintes et maintes fois. Qu'aurait-il à faire de durer, il n'y est probablement pas autorisé d'en décider par plus haut placé que lui. Et plus il sera impopulaire plus les Répus de droite mais aussi de gauche et du centre pourront donner de la voix. Rien de changé sous le soleil des ex-UMPS.
Par ailleurs, les vieux briscards qui avaient généreusement laissé leur places au Parlement et autre à la nouvelle garde En Marche vont pouvoir se radiner, refaire parler d'eux.
Le duo d'enfer Rép- Rem et Cie. Tout ça marche ensemble. Les voix que les uns et les autres captent tant à droite, à gauche qu'au centre s'additionnent le moment venu d'une élection en direction du candidat le mieux placé pour mener la politique définie par l'UE, Bercy, l'ENA ... qui jouent aux petits soldats avec tout le monde: il faut que Poutou soit ridiculisé, La France Insoumise ringardisé, le RN (ex-FN) diabolisé, que soient marginalisés le PCD de Jean-Frédérique Poisson, le DLF de Nicolas Dupont-Aignan marginalisé... Et puis, il faut aussi un PCF pour les maquisards, les résistants; un PS déconfit, une République En Marche à bout de souffle et des Républicains regonflés...
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Entre social et économie: un équilibre à retrouver, une entreprise à reprendre à zéro
Si l'heure en politique serait bien à se montrer enfin "capable de formuler un discours offensif en direction (...) de tous ceux que les progressistes vouent aux poubelles de l'histoire" comme le suggère Jean-Claude Pacitto(1) à la droite (sous peine sinon de disparaître), je ne vois pas du tout, à cette fin, en quoi la difficulté à surmonter qui lui incomberait consisterait à savoir "articuler intelligemment le culturel et l'économique".
Ce, sous couvert que "le big business, à qui elle fait toujours les yeux doux, [serait] désormais acquis aux thèses progressistes". N'est-il pas plutôt que, traditionnellement la droite est le monde des affaires et la gauche celui de la démocratie?
Tout ça a-t-il pas volé en éclat? L'une comme l'autre ne sont-elles autres de plus que les deux faces d'un même affairisme?
N'est-ce pas là alors qu'un équilibre entre social et économie serait donc à reprendre à zéro !
(1) "Jean-Claude Pacitto est maître de conférences HDR en sciences de gestion à l'université Paris-Est"
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