Mardi 18 septembre
15h30 : J’apprends le décès d’une tante paternelle, emportée par un méchant crabe à 69 ans… C’est déjà ma deuxième tante à mourir de cette saloperie, ce qui donne à ma famille le douteux privilège d’illustrer à elle seule la progression du nombre de cancers dans le monde. Cette dame avait une hygiène de vie irréprochables, il est donc plus que probable que le développement de son cancer soit dû aux saletés dont les industriels bourrent notre atmosphère et notre alimentation, mais comment savoir à qui réclamer des dommages et intérêts ?
18h30 : Moi aussi, par le passé, on m’a attaqué sur mon nom : mais c’était quand j’étais un collégien harcelé par mes « camarades », mes tourmenteurs étaient donc eux aussi des gamins. Je ne sais pas quel âge a Eric Zemmour, mais en osant dire à Hapsatou Sy que son prénom serait « une injure à la France », il révèle du même coup le niveau, pour le moins lamentable de son discours… Est-ce à dire que cette femme a eu tort de porter l’affaire sur la place publique ? Dans un sens, c’est vrai qu’elle joue le jeu de l’abominable Zemmour en donnant de l’importance à un discours tellement stupide qu’il ne mériterait que mépris : mais j’avoue que j’aurais réagi de la même façon, je comprends qu’elle ait pu se sentir blessée par ces propos dont la malveillance n’est pas à prouver ; de surcroît, il n’y aura jamais trop de voix pour s’élever contre les ennemis de la diversité. Bref, madame Sy, je suis de tout cœur avec vous ; mais pas au point de regarder vos émissions : il ne faut pas trop m’en demander non plus !
11h : Voilà trois ans que je ne suis plus étudiant. Il peut m’arriver de me laisser aller à la nostalgie mais il me suffit de voir toutes les crasses que le pouvoir fait aux étudiants d’aujourd’hui pour me réjouir de ne plus faire partie du lot ! Ainsi, je viens d’apprendre qu’ils sont obligés, pour pouvoir s’inscrire, de devoir payer la CVEC dont le montant s’élève tout de même à 90 euros, ce qui n’est pas rien dans un budget étudiant… Comme si les études ne payaient pas assez cher comme ça ! Mais dites-le franchement, à la fin, que vous ne voulez pas de fils de prolos dans les campus, ce serait moins hypocrite !
17h : Présentation du livre Une commune bretonne dans la Grande Guerre qui raconte la première guerre mondiale du point de vue des soldats originaires de Guipavas : tous les aspects de la grande boucherie de 14-18 sont évoqués, y compris le sort des prisonniers de guerre dont on parle assez rarement. Dans son discours, l’éditeur a insisté sur le devoir, qui incombe à toute personne désireuse de faire triompher la paix dans le monde, de maintenir le souvenir du martyre de nos aïeux : il est vrai que les nations d’Europe occidentale ne se sont plus entretuées depuis plus de soixante-dix ans, même la plupart des personnes âgées n’ont jamais connu que la paix ; il n’y a plus de témoins de la première guerre mondiale, presque plus de la seconde, il appartient donc aux historiens de prendre le relais des témoins pour que les peuples ne soient pas tentés de faire la troisième par ignorance de l’horreur de la guerre… Si tu veux la paix, prépare… La paix !