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Hanne Bramness | [Il reste la pluie à Buenos Aires]

Publié le 09 octobre 2018 par Angèle Paoli

[ENNÅ REGNET I BUENOS AIRES] B [IL RESTE LA PLUIE À BUENOS AIRES]P ar-delà l'état du temps, tout Hanne Bramness,
(extrait)
ortenfor tilstanden av tid som all-
tid er lik, fines ennå regnet i Buenos
Aires, fint yr som ble hengende
i luften over et gårdsrom, gjorde en
blind mann seende, åpnet også rosens
svarte blikk, gjorde seg om til
gårsdagens regn, døde ut I et lys,
en lettelse.
Du tid, genetiske babbel, en smerte
uten henvendelse. Her med utsikt til
en asfaltvei mellom store trær, speil-
blank av mildvær, forgangen frost;
tid, bablende gud, stemmen som dør i
oss, stilner. En fjern port smeller, smekker
i, uforståelig.

(extrait)
le temps le même, il reste la pluie à Buenos
Aires, crachin suspendu
entre des immeubles, qui rendit la
vue à un aveugle, ouvrit aussi le regard noir
de la rose, revint à
la pluie de la veille, s'éteignit dans une clarté, La Pluie à Buenos Aires | Regnet i Buenos Aires, 2002, in Le Poids de la lumière, poèmes 1983-2017, éditions Érès, collection po&psy in extenso, 2018, pp. 320-321-322-323. Traduit du norvégien et présenté par Anne-Marie Soulier. Eaux-fortes de Florence Barbéris.
Hanne Bramness  |  [Il reste la pluie à Buenos Aires]
un soulagement.
Temps, jactance génétique, douleur
sans destination. Avec ici la vue sur un
chemin d'asphalte entre de hauts arbres,
miroitant de tiédeur et de gel fondu ;
temps, dieu babillard, voix qui meurt en
nous, se tait. Un vantail claque au loin, se
referme, inexplicablement.


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