Rappelons que Mme Royal, invitée au 20h de France 2, le 8 juillet, avait établi “un rapport” entre la fouille de son appartement, cambriolé il y a quinze jours, et ses attaques anti-Sarkozy, parlant d’“une drôle de coïncidence”. “Le lendemain où j’ai dit qu’il fallait mettre fin à la mainmise du clan Sarkozy sur la France, mon domicile a été mis à sac. Je fais un rapport entre les deux”.
Ségolène Royal a pourtant été très proche du Président Mitterrand, elle devrait se rappeler combien il en coûte d’exploiter une victimisation pour se faire valoir. L’observatoire a bien failli être la fin d’une carrière politique.
Cette histoire de cambriolage d’un début juillet aurait pu passer inaperçue si « des sources proches du dossier », comme on dit, affirmaient qu’il s’agissait « plus “d’une mise en scène” de vol que “d’un vol” à proprement parler. “Il y a eu effraction, mais il n’y a pas eu vol (…), le terme de mise à sac peut être utilisé” Une mise à sac dans les règles avec une volonté évidente de ne pas passer inaperçue. Du faux attentat, au vrai faux cambriolage, il y a un rapprochement qui vient à l’esprit, sans préjuger d’une enquête qu’on espère très poussée et ne négligeant aucune piste.
Dans un registre similaire, le Front National était coutumier du genre, avec ses permanences saccagées au bon moment. A l’inverse on connaît l’exploitation honteuse de la profanation du cimetière de Carpentras attribuée à tort au même Front, alors qu’elle était le fait de petits bourgeois désoeuvrés et en déshérence. Dieu qu’elle avait mobilisé les esprits et les ministres de l’époque, tous plus accusateurs les uns que les autres!
Le PS patauge un peu avec cette nouvelle « gourditude » : Chef de file des députés PS, réélu en dépit des velléités de Montebourg, Jean-Marc Ayrault a estimé que Ségolène Royal « ne parle sans doute pas en l’air » en établissant un lien entre le cambriolage de son appartement et ses propos contre le « clan Sarkozy ». Mais, tout en se refusant à « entrer dans la polémique », Laurent Fabius s’est interrogé sur les éléments en possession de Mme Royal à l’appui de ses allégations.
A qui ce fait divers serait-il sensé profiter ? Sûrement pas à Sarko, lequel n’a aucun intérêt à “victimiser” Mme Royal. Mais alors à qui ? Des amis “PS” de la bonne Dame ?