l est une sirène dormant sur le port des Bassins à flots
Au plus profond de ces terriers de béton,
Gît la sirène, cruelle Mélusine
La grande dissipatrice nocturne en ces voiles d'algues et de boue.
Sa queue de baleine affamée
Ne fouette que les charniers immobiles du port agonisant.
Là ou les ruines et les bidonvilles surnagent sous un océan de crasse.
Les marins goguenards, ne sont plus que des ombres
rasant les murs en esprits infernaux de la ville nouvelle.
Abandonnés comme des enfants à la faim de la sirène
Perverse.