Samedi 10 novembre
16h : Retour au festival du film court : à l’issue de cette journée, il restera encore un jour de festival, mais pour moi, ce sera déjà fini. Une fois encore, pour découvrir mes impressions sur ce que j’aurai vu, reportez-vous à mon article publié sur Wiki-Brest.
Dimanche 11 novembre
01h30 : Une fois rentré chez moi, je risque sur le toile un coup d’œil qui m’est salutaire : en effet, il y a peu, j’étais tombé sur la « une » du Télégramme affichant la gueule réjouie de Donald Trump (à moins que ce fût le derrière de quelqu’un d’autre) sous le titre « Trump résiste » ; du coup, j’étais persuadé que les démocrates n’avaient même pas réussi à conquérir la chambre des députés… Me voilà détrompé : Donald le connard va devoir marcher avec une jambe plus courte que l’autre ! Cette bonne nouvelle contrebalance les mauvaises qui nous venaient du Brésil et marque un premier recul significatif des idéologies haineuses qui nous pourrissent l’existence, déjà assez difficile en tant que telle. It’s hard enough just being human, dit mon ami Douglas Hinton dans sa belle chansons antiraciste. Va-t-on un jour se réveiller de ce cauchemar ?
10h30 : Après une nuit trop brève, je me rends à Gouesnou pour y voir une copine de lycée, devenue viticultrice dans la région de Saumur et qui est de passage au pays natal pour y présenter ses produits à l’occasion d’un salon des vins. Le dimanche, la ligne de bus qui circule à Gouesnou est remplacée par un taxi : une fois installé, j’annonce au chauffeur l’arrêt auquel je dois descendre ; il me répond qu’il ne sait pas où c’est ! Je lui signale que je connais mal Gouesnou, ce qui me vaut une engueulade de ce taximan, lequel juge que je le traite comme un chauffeur de bus et m’en fait tout un grief ! J’avais déjà entendu parler du mépris des taxis envers les conducteurs d’autobus et leurs usagers, mais je croyais que c’était une légende urbaine ; à moins que ce soit la hausse des prix du carburant qui les rende nerveux, mais ce n’est pas une raison pour renoncer à toute amabilité… Enfin, je suis quand même arrivé à destination et j’ai pu revoir ma copine de lycée, devenue une jeune femme épanouie ; mais pour le retour, j’y suis allé à pied ! Comme l’a chanté Yvon Etienne : « Moi, j’vais à pied, comme ça je suis sûr d’arriver… »
Lundi 12 novembre
10h35 : Je me rends à la poste pour poster une lettre et acheter des timbres. Une fois arrivé, je tombe sur un rideau de fer et une inscription annonçant que la poste n’ouvrira exceptionnellement qu’à 11 heures « pour cause de réunion » ! Pour patienter, je vais rende visite à une vieille amie hospitalisée à proximité : durant notre entretien, celle-ci reçoit la visite d’une infirmière qui vient lui demander si elle n’a besoin de rien, mais elle n’a pas le temps de lui répondre que l’infirmière ferme déjà la porte ! Quand je peux enfin aller à la poste, il y a une queue monstrueuse, grossie non seulement par les usagers qui, comme moi, n’avaient pas pu venir avant onze heures mais aussi, je suppose, par les gens de Saint-Renan, une ville voisine où le bureau de poste est en travaux… L’attente est prolongée par le fait que, sur deux guichets, il n’y en a qu’un d’ouvert ; sur le fauteuil inoccupé, un nounours présenté comme le « soutien moral » de la postière me donne l’impression d’être infantilisé. Pour ne rien arranger, j’ai derrière moi une mère de famille avec deux bébés braillards… Bref, j’ai pris une heure pour poster une lettre et acquérir un carnet de timbres ! L’anecdote de l’hôpital additionnée à cette énième galère postale m’inspire ceci : les profs sont en grève, c’est très bien, mais les autres fonctionnaires, c’est pour quand ?