21h50 : Alors, les gilets jaunes, vous vous amusez bien, à dénoncer des clandestins aux flics ? C’est vrai, vous souffrez tellement, il faut bien que vous rigoliez un peu ! C’est toujours marrant, de voir les bamboulas pâlir de trouille, n’est-ce pas ? Ah, vous êtes bien comme nos amis d’Outre-Atlantique quand ils lynchent des nègres pour se distraire, vous savez vivre ! Non mais sans déconner : ce fameux « bon sens populaire » dont on nous rebat les oreilles et dont vous vous arrogez le monopole, il ne suffit pas à vous faire voir que les immigrés ne sont pour rien dans la hausse des prix de l’essence ? Il ne vous permet même pas de voir qu’en livrant des sans-papiers, vous rendez service à ce gouvernement que vous prétendez combattre ? Mais je vous entends déjà m’accuser de mépris envers la « France d’en bas » : erreur ! On ne se laisse pas emmerder par les gens que l’on méprise, c’est leur faire trop d’honneur, et justement, vous me faites chier ! Votre attitude fascisante face aux gens qui ne roulent pas pour vous, la mollesse avec laquelle vous désapprouvez les débordements racistes et homophobes dans vos rangs, votre O.P.A. inamicale sur la contestation politique… Tout ça me dégoûte ! Si je ne me reconnais pas dans votre mouvement, c’est parce que je suis sans voiture personnelle et sans permis de conduire : vous n’avez donc aucune raison valable pour me traiter de « bobo » et de profiteur du système ! De toute façon, le jour où j’approuverai un mouvement contestataire où l’on porte un uniforme, Emmanuel Macron sera un bon président ! Pas demain la veille…
Dimanche 25 novembre
10h50 : Les gilets jaunes auraient agressé des journalistes de BFM TV : malgré tout le mal que je pense des chaînes d’info continue en général et de celle-ci en particulier, il n’empêche que s’en prendre ainsi à des journalistes sous prétexte qu’ils ne sont pas de votre avis est une dérive fascisante inexcusable ! On dit que Macron « récolte ce qu’il a semé » : et les automobilistes insultés, les migrants dénoncés, les journalistes agressés, ils avaient semé quelque chose, eux ? Ils parlent déjà d’une troisième journée d’action pour réclamer la démission du président : j’ai beau désapprouver la politique de Macron, il a été élu démocratiquement et on n’a pas à remettre ça en cause par un coup de force ! Franchement, ils me font peur…
17h45 : J’ai assuré la permanence de l’exposition « Segalen voyageur » qui a reçu une petite dizaine de visiteurs dont un dont je me serais bien passé : il était venu protester parce que c’était fermé le week-end ! Qu’y a-t-il de choquant à ce qu’une université ferme le week-end ? Parmi les visiteurs un peu plus aimables (mais il était difficile de l’être moins), j’ai reçu une dame qui a commencé par me vouvoyer et qui, après avoir lu ma notice biographique indiquant que j’étais né en 1988, donc sans doute un certain temps après elle, s’est mise à me tutoyer ! Je me doute que ce n’était pas méprisant de sa part mais, ayant toujours eu une relation compliquée avec le tutoiement, associé pour moi au souvenir des « Ferme ton clapet, Quinquis » qu’on me servait quand j’étais collégien, ça me pique un peu les yeux…