éditions Le Tout pour le Tout, juin 1988, 154 pages, 15 euros (retirage décembre 2017)
Ce n'est pas un marin breton qui me l'a offert, c'est un poète-écrivain ardennais qui savait que la vie et l’œuvre de Jean-Pierre Abraham (1936-2003), son rapport à la solitude, à l'écriture, aux autres, m'intrigueraient, me bouleverseraient. Il avait raison, comme chaque fois.
gardien à Ar-Men (1959-1963)
Extraordinaire histoire d'une vocation : à l'occasion de son service militaire dans la Royale en 1956, Jean-Pierre Abraham croise au large de Sein et Ar-Men.
Séduit par la position et l'isolement du phare, comme envoûté, le jeune homme se promet de revenir pour y travailler.
D'abord une période d'essai de 9 mois en 1959 qui confirme son intention, puis la formation exigeante de gardien de phare au Cap Gris-Nez et à Saint-Nazaire, et enfin l'embauche. En 1961, il a 25 ans, il est gardien en titre à Ar-Men !
Ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant tout ça, ce jeune homme précoce originaire de Nantes était monté à Paris pour étudier les lettres, s'était fait remarquer dans les milieux intellectuels, et avait publié un premier récit au Seuil à 20 ans (Le Vent). Mais l'appel d'Ar-Men avait été plus fort que les sirènes germanopratines.