Quel réconfort quand un sentiment non exprimé est tout à coup partagé ! Ce matin en ouvrant "l'Avent dans la ville" dans ma messagerie je lis ces propos du frère Bernard Dominique Marliangeas "Le personnage de Jean Baptiste m'émeut lui qui dit " Moi je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant Lui, j'entends sa voix, telle est ma joie. Elle est parfaite."
Nous savons nous les humains comme il n'est pas si facile de s'effacer. Nous avons toujours des bonnes excuses pour cela: l'enthousiasme, la certitude d'être détenteur de la vérité, jusqu'à la mauvaise foi qui nous fait nous arque-bouter. Jean Baptiste avait le premier role tant que le Christ ne s'est pas encore présenté au Jourdain. Et là il s'incline où plutôt il découvre que le Christ s'incline. Et son cœur fond. Il est bien là en face du Messie. Une fois emprisonné, lui sont rapportés par ses amis, les propos de ce Messie qui sont en contradiction des siens, par rapport à la Miséricorde de Dieu. Si près de la mort, le poids de son sacrifice en a été augmenté. Oui Jean Baptiste nous émeut et mérite notre amour.