Gauvain, est le fils du roi Lot d'Orcanie et de la reine Morgause son épouse, il est aussi le neveu du roi Arthur et malgré la rudesse de son caractère, il est l'un des plus fidèles compagnons d'Arthur.
Dans les romans français il n'occupe pas une place prépondérante, il laisse le premier rôle à Perceval ou à Lancelot alors que dans la tradition anglaise il très souvent le héros principal comme dans "Sire Gauvain et le chevalier vert".
Donc....
Dix mois plus tard, Gauvain, monté sur son fidèle destrier Gringalet,se met en quête du chevalier décapité.
C'est alors que commence une aventure extraordinaire où son courage et sa loyauté seront mis à l'épreuve.
A quelques jours de Noël, alors qu'il erre dans une forêt... Comme par enchantement, un château apparaît à la lisière de la forêt. Il se nomme le château de Hautdésert, et appartient au seigneur Bertilak qui accueille Gauvain avec chaleur et joie. Étant donnée la fatigue du chevalier, le seigneur lui propose de rester et de se reposer quelques jours avant de repartir. Gauvain décline l'offre, car il doit avant tout retrouver la Chapelle verte et le chevalier vert. Bertilak le rassure aussitôt et lui apprend qu'elle n'est située qu'à quelques milles de là. Gauvain accepte donc de rester durant trois jours. Ils s'en vont à la messe de Noël où Gauvain rencontre la femme du seigneur, jeune et d'une grande beauté...
Du fait des festivités, Bertilak propose un jeu à Gauvain, connu sous le nom d'« échange des gains » : ce que, durant trois matins, Bertilak gagnera dans une chasse à coure, Gauvain l'aura en échange de ce que lui, resté à se reposer au château, aura gagné dans sa journée.
Bertilak ordonne à son épouse de le divertir, en fait de le séduire. Tous les matins, tandis que le seigneur Bertilak quitte le château de bon matin avec ses chiens et s’en va chasser, elle rend visite à Gauvain dans sa chambre. Gauvain ne veut accepter d'elle que des baisers, le chevalier refuse tout autre chose, à la fois il ne veut pas l'insulter en refusant ses avances et ne veut pas trahir la l'hospitalité de son mari.
Tous les soirs, le seigneur et le chevalier annoncent ce qu’ils ont obtenu de la journée. Sincère, Gauvain rend ce que la jeune femme lui a offert dans la journée, pas plus qu'un baiser …
Le dernier jour, de plus en plus insistante, la jeune femme réussit à donner trois baisers à Gauvain. Mais elle ne s'arrête pas là, et veut lui offrir un gage de son amour. Après avoir refusé une bague, Gauvain se voit offrir une ceinture verte aux pouvoirs magiques importants, qui protège celui qui la porte de la mort. Après avoir considéré la terrible épreuve qui l'attend le lendemain, Gauvain accepte la ceinture, mais ayant promis à la belle dame de n'en toucher mot au seigneur, il ne donne à Bertilak que trois baisers...
Le lendemain, alors que Gauvain est conduit par un homme de Bertilak jusqu'à la Chapelle verte, ce dernier lui propose de garder la vie sauve et de s'enfuir, sans que personne ne s'en aperçoive. Gauvain refuse catégoriquement une telle issue, et s'approche de la Chapelle verte.
L'endroit ressemble davantage à un sanctuaire païen qu'à une chapelle, et Gauvain entend le bruit d'une faux que l'on aiguise. Le Chevalier vert apparaît enfin, et lui demande de se préparer à recevoir son châtiment.
Gauvain retire alors son heaume et se met en position, attendant sa mort. Mais le Chevalier vert donne trois coups légers de sa hache. Au dernier coup de hache, seules quelques gouttes de sang s’échappent la nuque de Gauvain.
À peine a-t-il reçu la dernière entaille que Gauvain bondit vers son adversaire, estimant avoir tenu sa promesse jusqu'au bout. C'est alors qu'il se retrouve face à son adversaire souriant, qui lui explique qu'il est l'un des meilleurs chevaliers sur cette terre, car son seul péché a été de vouloir rester en vie. Il lui avoue ensuite qu'il n'est autre que Bertilak, et la seule épreuve qu'a passée Gauvain se trouvait dans l'enceinte même du château, quand sa femme l'a tenté.
Les deux premiers coups de hache valent pour les deux soirs où Gauvain a remis à Bertilak les présents reçus dans la journée; le troisième a puni Gauvain d'avoir gardé -pour lui seul la pièce d'étoffe donnée par la belle épouse.
Ayant par trois fois repoussé ses avances, il n'avait accepté que la ceinture verte, d'où l'entaille du dernier coup de hache.
Dès cet instant, Gauvain se fit la promesse de toujours porter la pièce d’étoffe afin de se remémorer cet instant de faiblesse.
On dit encore que c'est la fée Morgane qui aurait contraint, par enchantement, Sir Bertilak - en le changeant en chevalier vert - à toute cette aventure pour effrayer la Reine Guenièvre ( et la faire mourir de peur...) et mettre Camelot à l'épreuve.... On dit tant de choses … !