propos ascétiques XXIII

Publié le 11 juillet 2008 par Moinillon
Nul ne peut aimer ou croire vraiment, s'il trouve en lui-même un accusateur. En effet, lorsque notre conscience est troublée par les reproches qu'elle s'adresse à elle-même, l'esprit ne peut plus sentir l'odeur des biens supraterrestres, mais il se trouve aussitôt déchiré dans une situation d'incertitude : d'une part, du fait de son expérience antérieure, il tend vers la foi dans un élan chaleureux, mais d'autre part, il est empêché de l'atteindre par l'amour dans la perception du cœur, à cause de l'aiguillon de sa conscience qui le blâme, comme je l'ai dit.