Un petit retour dans ma région natale, » Les Hauts de France « .
Eh oui ! j’y suis attachée, j’y ai passé toute mon enfance, ma jeunesse……. Que de souvenirs !!!!
Il y a quelques mois, je vous avais emmené à Solre Le Château, Liessies se situe non loin de là.
(Article du 30 novembre 2018).
Avant la promenade un peu d’histoire.
Une tradition développée par les moines au XIIe siècle fait remonter la fondation de l’abbaye à 764.
A cette date, Wibert, comte du Poitou en exil, aurait décidé de fonder une abbaye en trouvant cet endroit merveilleux
lors d’une chasse au sanglier.
C’est l’origine de la tête de sanglier ou hure dans les armoiries de Liessies.
Fondée en 1095, l’abbaye de Liessies dédiée à saint Lambert fut l’une des plus anciennes de la Thiérache.
De riches personnes, surtout les seigneurs d’Avesnes, donnent des propriétés aux moines pour leur permettre de vivre
et d’entretenir leurs bâtiments.
Cette fondation comprend le village de Liessies dont l’abbé est seigneur haut-justicier.
Les propriétés de l’abbaye de Liessies sont réparties en plusieurs groupes.
On les trouve dans la région de Laon et de Guise, autour de Mons, Ath et Charleroi en Belgique.
L’abbaye au XVIe siècle
Il n’en reste aujourd’hui que des vestiges.
Des zones humides, des ouvrages hydrauliques réalisés jadis par des moines, l’Helpe et la forêt toute proche
font les richesses environnementales et patrimoniales de ce lieu.
Le parc départemental ne représente qu’une partie du site de l’abbaye qui existait au XVIIIe siècle.
L’étang des Apôtres
Ils y vivent et se reproduisent en toute tranquillité.
Verger dans le parc.
Le bûcher aux moines.
Un bûcher est construit à la fin du XVIIe siècle car le chauffoir n’est plus la seule pièce chauffée du monastère.
Il faut donc un nouveau bâtiment pour stocker le bois nécessaire aux cheminées.
Il doit être assez proche du monastère pour le transport régulier des bûches,
mais assez éloigné pour éviter les incendies.
Des vestiges.
Deux des sept sculptures en pierre bleue de Soignies installées dans le parc en 2010.
Elles ont été réalisées par les sculpteurs Frédéric Thibault, Laurent Poggiale et Damien Mouello sur le thème de la faune locale.
On peut en apercevoir une troisième devant le bûcher aux moines.
La grange dîmière.
Elle permet le stockage des récoltes de l’abbaye et des impôts en nature qu’elle perçoit.
La plus connue de ces taxes est la dîme, impôt ecclésiastique qui correspond au dixième de la récolte.
Les écuries et la remise aux carrosses.
Un seul bâtiment. Il abrite les chevaux et carrosses des moines, sans oublier des logements pour les domestiques de la communauté.
Ces derniers sont à l’écart des bâtiments claustraux pour ne pas perturber la solitude des moines.
L’abbaye disparaît avec la suppression des ordres religieux le 13 février 1790 pendant la Révolution Française.
En juin 1791, les moines partent pour la plupart en exil dans les Pays-Bas autrichiens, la Belgique actuelle.
Le monastère est alors vendu et pillé.
L’actuel parc Départemental représente environ 80% du monastère de l’époque des moines.