Magazine Journal intime

Absence

Publié le 11 juillet 2008 par Antoine Dubuquoy
Note d'hommage. A un ami, un poto, un confrère. Qui a eu le mauvais goût ou l'élégance suprême, qui sait, de décider de nous fausser compagnie, définitivement. Fatalement. Appelons-le JB, JiBi, JayBee, on n'est pas loin de la vérité. Appelons-le Oliver Niven, son double. Disons que c'était un pro de l'international. De la pub internationale. Nous faisions le même job, dans la vie vraie. Dans des titres concurrents. Et complémentaires. Dans nos métiers, loin de la blogosphère, nous sommes peu nombreux, sur la place de Paris. Dans les médias français. A commercialiser l'espace publicitaire de nos titres de presse auprès de marques internationales. Nous sommes peu nombreux. A la limite de la secte... Un groupuscule qui parcours la planète. Qui aime l'odeur de kérosène des aéroports, le goût du saké bu à Tokyo, les bas-fonds de Hong Kong, les retards de l'Eurostar, les programmes de fidélité des compagnies aériennes... Un réseau social à part entière. Quelque chose de réel. D'humain aussi. Parlons du double, d'Oliver Niven, fils spirituel de l'acteur dandy britannique. Journaliste pour Senso, Série Limitée. Passionné de belles choses. Esthète. Avec qui, chaque déjeuner était un happening permanent... Où l'on cause publicité, quelques minutes, puis où l'on compare les qualités des interprétations des chansons de Burt Baccharach, de Dusty Springfield à Elvis Costello... Des choses essentielles... Des moments où l'interessé d'une voix de stentor réinterprétait le scat de Michel Legrand, entre un verre de sancerre rouge et le café gourmand... Inoubliables instants. So long, man.  

Retour à La Une de Logo Paperblog