Magazine Journal intime

Whakatane

Publié le 26 janvier 2019 par Stella

Whakatane

Elle s’appelle Wairaka. Ce n’est pas une petite sirène, juste une jeune fille du temps passé. Son histoire date du XIIème siècle, durant la grande migration des Maoris.  Après un long voyage,  le canoë Mataatua aborde sur ce que l’on appelle aujourd’hui l’île du Nord. Les hommes descendent à terre pour explorer les environs et les femmes restent à bord, comme le veut la coutume. Mais la mer est capricieuse, et bientôt les vagues soulèvent le canoë, menaçant de l’emporter vers le large ou pire, de le drosser contre les rochers à fleur d’eau. Les passagères se désespèrent car pour elles, les pagaies sont « tapu », c’est-à-dire taboues, elles ne peuvent les toucher. Elles ne peuvent donc pas manœuvrer le canoë.  Voyant le grand danger, Wairaka, la fille adolescente du chef Toroa, saisit alors une pagaie en s’écriant : « Whakatane au i ahau », (je me comporte comme un homme, en langue maorie). Son geste courageux va sauver ses compagnes, et donner en même temps son nom au village fondé sur le rivage : Whakatane (que l’on prononce fakatané).

Une belle histoire. La sculpture qui orne ce rocher est très belle, elle aussi. Cette jeune fille tournée non pas vers le large mais vers la terre rassurante, dans un élan aérien est étonnante. Elle mérite à elle seule que l’on fasse un détour vers cette paisible bourgade. Les plages avoisinantes sont aussi très belles, et il y a notamment un musée – le seul que j’ai pu visiter en dehors d’Auckland – sur l’arrivée des Maoris.

Whakatane

Les rochers, et non des moindres, affleurent dans toute la baie.

Whakatane

La plage de Tauwhare Pa est une longue et étroite bande de terre qui s’étire sur plusieurs kilomètres, en plein vent.


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