En route pour le Bois de Cise. J’ai découvert ce lieu, qui invite à la promenade, il y a quelques années déjà !!!
Il fait bon y flâner, admirer de magnifiques villas.
Le bois de Cise est un site privilégié : une petite vallée boisée entre deux falaises s’ouvrant sur la mer.
Seul bois naturel de hêtres et de chênes des côtes de la Manche, le bois de Cise est inscrit à l’inventaire des sites pittoresques.
Il se situe à la croisée de la Normandie et de la Picardie maritime.
De nombreux sentiers forestiers nous emmènent à la découverte des hêtres, châtaigniers, merisiers et chênes.
On peut y entendre et observer de nombreuses espèces d’oiseaux : bouvreuil, rouge-gorge, étourneau, chardonneret, rossignol.
Tout débuta par la vogue « des bains de mers » qui va permettre au bois de trouver une vocation.
La station verra le jour en 1898 et connaîtra son âge d’or durant toute la Belle Epoque. Elle sera le lieu de villégiature
d’une clientèle riche et privilégiée.
Aujourd’hui, à la lisière du bois une petite route goudronnée nous amène aux premières habitations.
Au fil des pas, on découvre des demeures coquettes, noyées dans la verdure, souvent entourées de jardins aux parterres fleuris.
Chaque villa style « Belle Epoque » a une histoire. Elle porte un nom propre à la place d’un numéro.
Cette jolie chapelle fut construite vers 1912 par l’un des premiers propriétaires du Bois de Cise en hommage à sa fille Edith.
Nichée dans le bois, elle possède un décor harmonieux parfaitement intégré au style « Belle Epoque » du Bois de cise.
Un peu d’histoire
La station balnéaire du Bois de Cise est le résultat du lotissement d’une valleuse boisée qui faisait partie d’une plus vaste forêt,
dont la taille n’a cessé de s’amenuiser depuis les défrichages des moines bénédictins au cours du Moyen Age jusqu’à nos jours.
Sous l’Ancien Régime, le Bois de Cise, terrain de chasse, appartient à la Châtellerie d’Ault.
Au 19e siècle, le bois est le patrimoine de la famille Delorgbne de Souplicourt.
En 1853, Saint-Hilaire-Dufour président de la Chambre de Commerce de Dieppe, en devient le propriétaire
et en fait un rendez-vous de chasse.
En 1883, il le cède à Monsieur Chardin demeurant au Tréport.
Vers 1896, Jean-Baptiste Theulot, marchand de vins à Mercurey, achète ses premiers terrains.
Il est le premier à construire sur le site.
L’hôtel du Casino est construit vers 1898.
84 édifices ont été construites entre 1896 et 1951, dont 60 avant 1918, 14 au cours de l’entre-deux-guerres et 10 entre 1945 et 1951.
Au cours de la Première Guerre mondiale, les activités balnéaires sont freinées. Les hôtels et villas sont réquisitionnés
afin d’héberger des réfugiés du Nord de la France et de Belgique ainsi que les combattants blessés.
Des troupes belges font du bois un camp d’entraînement.
La période de l’entre-deux-guerres est caractérisée par une lente reprise des activités.
De nouvelles constructions émergent dans un style et des volumes différents.
Ce nouvel élan est brisé par la Seconde Guerre mondiale. La station est occupée par l’armée allemande.
La plage est couverte d’asperges de Rommel, des arbres du bois sont coupés, l’ensemble du lotissement miné.
L’escalier d’accès à la mer est dynamité, le casino totalement détruit.
Les villas sont réquisitionnées, le mobilier déplacé, vidées de leur bois, détruites en raison de leur position stratégique.
Seules les villas abritant les kommandantur échappent aux dégradations.
Le 24 septembre 1943, le Bois de Cise est évacué par l’armée allemande.
Le déminage du bois et des propriétés est achevé en décembre 1945.
Progressivement, les édifices sont restaurés ou reconstruits à partir de 1949 grâce aux dommages de guerre,
qui permettent la reconstruction des épis en maçonnerie protégeant la falaise en 1952.
L’escalier de descente à la mer est réaménagé vers 1965.