Jennifer Barber | A Poet of Medieval Spain

Publié le 04 février 2019 par Angèle Paoli

A POET OF MEDIEVAL SPAIN

T he caliph gone. The moon

unrisen in the garden.
In the tall grass, a gazelle.

*

This isn't a young love.

I know you
and I don't.

I'm pouring
a second cup of wine.

*

Almonds. Figs. The slow
highway I trace

in the valley of your spine
and beyond: we are

not required to
complete the design -
we have no permission to refrain.

*

A breeze from the coast,
ripened on oranges,

scatters a flock of swallows
with one hand,
a spray of terns with the other.
Wind that speeds the journey,
wind that splinters masts,

I fear what comes next.

Jennifer Barber, UN POÈTE DE L'ESPAGNE MÉDIÉVALE L e calife est parti. La lune Given Away, Kore Press, Tucson, Arizona, 2012.

ne s'est pas levée dans le jardin.
Dans l'herbe haute, une gazelle.

*

Ce n'est pas un amour de jeunesse.

Je te connais
et je ne te connais pas.

Je sers
une deuxième coupe de vin.

*

Des amandes. Des figues. Le lent
chemin que je trace

dans la vallée de ta colonne
et au-delà : nous ne sommes pas

tenus de compléter le dessin -
nous ne sommes pas autorisés
à nous abstenir.

*

Une brise de la côte,
mûrie sur les oranges,
disperse une volée d'hirondelles
d'une main,
une gerbe de sternes de l'autre.

Toi qui accélères le voyage,
toi qui fends les mâts,

j'ai peur de ce qui va venir.

Jennifer Barber, Délivrances, La Rumeur libre éditions, 2018, page 59. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuel Merle.