White Island, voyage au cœur d’un volcan

Publié le 09 février 2019 par Stella

Aborder à White Island côté volcan, c’est mettre le pied dans un univers minéral exceptionnel. Après la traversée, qui dure une petite heure et au cours de laquelle nous avons eu la chance de rencontrer un groupe de dauphins – dont je ne parviens hélas pas à mettre les photos en ligne, mais bon, c’étaient des dauphins ordinaires – le groupe de pétrelles qui nous a accueilli n’était là que pour donner le change. Comme souvent, la nature a repris ses droits sur la pierre, la terre s’est amoncelée et l’herbe a poussé. Du coup, les oiseaux en profitent pour nidifier. Mais hormis cet escarpement où la vie a repris, il n’y a plus rien que la roche, le soufre, les fumeroles…

Autrefois, pas même au siècle dernier mais au siècle d’avant, des hommes ont essayé de s’installer sur l’île et d’en exploiter le soufre. Mais l’acidité ambiante était telle que tout était peu à peu rongé, y compris les chaussures, les vêtements. Impossible de faire pousser quoi que ce soit, il fallait que la nourriture vienne de la grande île du Nord. La tentative a fait long feu, c’est le cas de le dire.

Ne reste de l’usine que des ruines pitoyables, calcifiées et rouillées.

Pour le reste, mieux vaut les images pour vous faire une idée…

La roche change de couleur selon les métaux dominants

Pour pouvoir supporter l’atmosphère délétère, l’organisateur – car il est impossible de se rendre seuls sur cette île – fournit des casques, des masques à gaz, des gilets de sauvetage pour monter dans le canot qui permet d’aller du bateau au débarcadère. Un guide ouvre la marche, relié en permanence par talkie walkie au bateau et à la base. Si une activité sismique un peu soutenue est enregistrée, tout le monde doit faire demi-tour en urgence et hop, on retourne à bord.

Mon grand fils habillé en explorateur de volcan, pour la circonstance.

Ce lac bouillonne d’une eau trouble, malfaisante. C’est le fond du cratère, d’où s’échappent des fumées soufrées.

Le soufre, de près

Là aussi, ce qui parait trouble sur la photo, ce sont des fumeroles. La pierre est brûlante, l’odeur insupportable (d’où les masques à gaz). Dès que le relief permet au vent de circuler, ça peut aller mais sinon, tout le monde tousse et s’étouffe.

Une vieille ancre, témoin rouillé d’un temps révolu, sur fond de fumées volcaniques.

Cette excursion a été le clou de ce voyage lointain, une expérience à nulle autre pareille.