Le temps a passé

… Et cette voie qui inlassablement répète :
Qu’en est-il advenu de ton originalité ?
De ta passion, de tes baignades dans les étoiles ?
Maintenant habillé dans un costume de sérieux,
De faux semblants et d’un air pieux.
Qu’en est-il advenu de tes envies de voyages ?
De ton envie de sentir la tempête sur ton visage ?
Trop enfermé dans l’idée de jouer le jeu,
Tu ne vois plus le temps te faire devenir vieux.
Qu’en est-il advenu de tes folies ?
De tes pirouettes, de tes cascades entre les mots ?
Tu as bien loin rangé ton imaginaire,
Et les croques mitaine n’existent plus que dans tes rêves
Qu’en est-il advenu de ton sourire ?
De ton désir de tout découvrir et ressentir ?
Tu ne vis plus dans aucun instant,
Et même le présent te laisse ignorant.
Et puis …
Qu’en est-il advenu de tes libertés ?
De ces idées qui ne cessaient de t’habiter ?
Tu deviens gris, sec et triste.
Que fais-tu de cette vie ?
De ce volcan épidermique ?
De ces métaphores, de tes angoisses chroniques ?
Se coucher, se lever, s’habiller…
Aller travailler et puis rentrer…
N’as-tu pas oublié de créer ?
Ou as-tu abandonné ?