éditions La Bibliothèque,lien collection L'Ombre animale, 2014, 192 pages, 14 euros
Des histoires de bêtes, on s'en doute un peu ; mais si ce n'était que cela, le titre aurait-il cette forme redondante, énigmatique, presque roublarde ?
D'ailleurs le mot animaux ne figure pas non plus dans le sous-titre : Souvenirs d'une gardienne de jardin zoologique.
Vera Hegi est un pseudonyme, celui d'Esther Ellenberger, dite Émilie, née Von Bachst au début du vingtième siècle en Sibérie orientale dans une famille de la haute bourgeoise russe. Dans sa postface, son fils Michel Ellenberger n'est guère précis sur la biographie de sa mère (dates, lieux) car explique-t-il, s'étant méfiée sa vie durant des "grandes oreilles" des services de renseignement soviétiques, elle ne voulait fournir aucune information précise sur les circonstances de sa fuite de Russie suivie de ses installations successives en France, Suisse et Canada.
La gardienne du zoo, c'est elle : à Moscou, juste après la Révolution d'Octobre, au début des années 20.
Séparée de sa famille à la prise de pouvoir des bolchéviques, la jeune fille gagne la capitale soviétique dans l'espoir (déçu) de pouvoir étudier les beaux-arts. Sans ressources, passionnée par le dessin et les animaux, elle trouve un emploi alimentaire au zoo.