Elle se hâtera, traversera l’espace grouillant, et cette infinité des visages qui la bouleverse et la désoriente. Ah, ne pas se disperser, aimer ce midi de la vie où se trouve son existence, se hâter non d’agir, mais de comprendre et encore avant de prendre, retenir. Comme s’il fallait avant toutes choses voir le monde, le caresser, comme s’il fallait prier non un dieu mais la vie même, les couleurs, le bruit des rues, les jeux d’enfants. Elle décide qu’elle marchera plus lentement, rien ne presse, elle ignore où est le pont, mais elle devinera bien, elle parlera, aux visages.