De
même que les sens corporels nous tournent avec force vers ce qui nous paraît
beau, de même le sens de l'esprit nous dirige d'ordinaire vers les biens
invisibles, lorsqu'il a goûté la bonté de Dieu. Chaque chose, en effet, tend de
quelque façon vers ce qui est en affinité avec elle : l'âme, en tant qu'elle
est incorporelle, tend vers les biens célestes ; le corps, en tant qu'il est
fait de glaise, tend vers les plaisirs terrestres. Nous parviendrons donc sans
erreur à l'expérience du sens immatériel, si par nos peines nous réduisons la
matière.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques.
Cent chapitres.