propos ascétiques XXIV

Publié le 12 juillet 2008 par Moinillon
De même que les sens corporels nous tournent avec force vers ce qui nous paraît beau, de même le sens de l'esprit nous dirige d'ordinaire vers les biens invisibles, lorsqu'il a goûté la bonté de Dieu. Chaque chose, en effet, tend de quelque façon vers ce qui est en affinité avec elle : l'âme, en tant qu'elle est incorporelle, tend vers les biens célestes ; le corps, en tant qu'il est fait de glaise, tend vers les plaisirs terrestres. Nous parviendrons donc sans erreur à l'expérience du sens immatériel, si par nos peines nous réduisons la matière.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques. Cent chapitres.