Des muses, de l'astronomie et des poètes.... 1

Publié le 11 avril 2019 par Perceval

Je reviens dans le temps... de la biographie de Charles-Louis de Chateauneuf...

Au moment où, à Limoges – au Collège Royal, son professeur de mathématiques, Monsieur Gouré, l'avait initié à ce qui pourrait être à la source d'immenses progrès, l'appréhension de l'infiniment petit, pour de grandioses calculs ...!!!

M. Gouré nomme cela: les "Mathématiques transcendantes", c'est à dire le calcul différentiel et intégral...

M. Gouré assurait au jeune homme que Paris lui ouvrirait les bras, et en particulier ceux de l'un des maîtres du professeur limougeaud : Augustin Cauchy (1789-1857)

<-- : de Paul Baudry - Uranie, muse de l'astrologie et des calculs mathématiques - 1866 Paris opéra Garnier

Charles-Louis, ayant passé le bac. ès-lettres, puis le bac. ès-sciences... Il suit les classes de Mathématiques élémentaires, puis la classe de Mathématiques spéciales... Enfin, il se prépare au concours d'entrée au concours de l'École polytechnique, il a vingt ans et sera refusé pour la session de l'été 1834...

Il est alors à Paris et externe à l'institution Mayer - près du Val-de-Grâce - qui travaille en collaboration avec des professeurs des classes préparatoires de lycée. L'institution envoie ses élèves au collège Louis-le-Grand.

Il est vrai, cependant, que la Quête qui anime Ch.-L. De Chateauneuf, est aussi ailleurs ... Ainsi sa route est bordée d'étonnants personnages qui vont l'accompagner : des femmes d'abord qui lui ouvrent des espaces du possible : la sensibilité, avec ce que l'on nomme à l'époque par ''les sentiments''... Et, un chemin de connaissance avec toujours les mathématiques ( Wronski, Sarrazin de Montferrier) et l'ésotérisme ( en opposition parfois à la doctrine catholique de ce XIXe siècle) avec A. Constant ( le futur Eliphas Lévi), et d'autres; puis ce comte de l'X, qui l'accompagne sur la piste du Graal ...

Charles-Louis de Chateauneuf; tout en fréquentant les salons, et continuant sa quête ... part à la rencontre de l'astronomie, par sa spécialité: les mathématiques...

Son intérêt pour l'astronomie a commencé avec les cours public d’« astronomie populaire », de François Arago (1786-1853) qui remporte d'ailleurs un immense succès, ...

Scène d'ASTRONOMIE animée - 1864 au Théâtre Robin

A l'observatoire de Paris, les chercheurs constatent qu’il est impossible de représenter correctement par le calcul le mouvement d'Uranus. On a l’idée que ce mouvement peut être perturbé par l’attraction d’une autre planète inconnue.

Le Verrier découvrant la planète Neptune

Arago demande à un jeune astronome qui était alors assistant à l’École polytechnique, Urbain Le Verrier (1811-1877) de s’occuper du problème. Le Verrier va le résoudre en 1846 grâce à de lourds calculs, et prédit la position de la nouvelle planète, qui fut trouvée presque immédiatement à l’observatoire de Berlin. C’est Neptune, la plus lointaine des 8 planètes du Système solaire.

C'est ainsi, qu'on a pu découvrir une planète, par les seuls calculs ....!

A l'avantage des mathématiques, de plus, la photographie va permettre une analyse spectrale du ciel ...

- John Draper (1811-1882) est le premier à obtenir un daguerréotype de la Lune en 1840. -

On peut ainsi classer les étoiles selon leur spectre transcrit sur des plaques photographiques. Il est possible en une seule pose d’avoir le spectre de plusieurs centaines d’étoiles à la fois; et accumuler des données qu'il faut traiter ..

Ch.-L. De Chateauneuf s'est précisément intéressé à '' la méthode des moindres carrés '' que le mathématicien Adrien-Marie Legendre (1752 -1833), en 1805-1811 puis Gauss en 1809 ont introduite sur des problèmes d'astronomie. Cette méthode permet de comparer un grand nombre de données expérimentales, généralement entachées d’erreurs de mesure, à un modèle mathématique censé décrire ces données.

Ainsi, Charles-Louis, va travailler au sein d'équipes de l'observatoire de Paris... Un travail fastidieux, pas très valorisant; sur lequel il va peu s'investir, et lui permettre de pouvoir continuer ses propres recherches ...

Charles-Louis rencontre à cette occasion, Théodore Despeyrous, mathématicien originaire de la région de Toulouse qui arrive à Paris en 1842 afin de poursuivre ses études à la Faculté des Sciences. Despeyroux réussit à mettre en équations exactes les éclipses de lune et de soleil...

Théodore va se laisser séduire par les idées de Charles Fourier et Saint-Simon et collaborer au journal La Phalange, fondé par Fourier. ..

LA VOIE LACTÉE ( de Victor Hugo)

Millions, millions, et millions d’étoiles !
Je suis, dans l’ombre affreuse et sous les sacrés voiles,
La splendide forêt des constellations.
C’est moi qui suis l’amas des yeux et des rayons,
L’épaisseur inouïe et morne des lumières.

Encor tout débordant des effluves premières,
Mon éclatant abîme est votre source à tous. (...)