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[ Corbie] Sordide affaire de moeurs en 1888

Publié le 13 avril 2019 par Genealogiejumel


[ Corbie] Sordide affaire de moeurs en 1888

[ Corbie] Sordide affaire de moeurs en 1888

Une sordide affaire de mœurs ébranle la commune de CORBIE , tels étaient les titres des journaux à l'époque.

En effet, les faits reprochaient étaient extrêmement graves, de plus les personnes visaient dans cette affaire de mœurs étaient des notables de CORBIE :

Les faits reprochés sont extrêmement grave :

Accusation d'attentats odieux sur une petite fille.

Ce que l'on pouvait lire dans la presse :

2 grands industriels de , les frères Carré (Léopold et Édouard), fabricants de chaussures, sont accusés d'un attentats odieux sur une petite fille : Alphonsine GODIN âgée de douze ans et demi.

Ces 2 industriels étaient depuis fort longtemps en relations d'affaires avec la famille GODIN des négociants, marchands de chaussures d' et la famille était cliente de la manufacture CARRE de

Durant les vacances d', les frères CARRE avaient invité ces négociants a leur envoyer leur petite fille souffrante, prétendant qu'elle se trouverait mieux à l'air pur de la campagne.

Le 19 septembre 1888 , selon les faits reprochés, profitant de la présence de l'enfant dans leur maison, ils se livrèrent à d'odieux attentats sur l'enfant, la fillette aurait été préalablement endormie à l'aide d'un breuvage dit "analeptique ",

[ Corbie] Sordide affaire de moeurs en 1888

De retour dans sa ville, à Amiens , elle était encore très malade et un médecin de cette ville n'hésita pas à reconnaitre les suites d'une violence.

Le père aussitôt parla de porter plainte.

Mais alors intervint un personnage bien connu à Corbie, un ancien Ministre de l'Empire, Edmond GRESSIER (voir l'article sur lui), qui apaisa la colère des parents moyennant finances et qui obtint d'eux l'internement de la petite victime dans un couvent d', au 17 rue des Augustin , le couvent des fidèles-compagnes-de-Jésus

Toutefois, le Parquet fut prévenu et il ordonna des poursuites.

Édouard CARRE , conseiller municipal de CORBIE et fabricant dans la chaussure fut arrêté par la gendarmerie le au matin et son frère Léopold CARRE , fabriquant de chaussure également, fut également arrêté le soir du même jour à la gare d'Amiens , au moment où il prenait de train du Nord de 5h32.

Leur procès occupera deux audiences.

Février 1889 ,

le jury de la Somme rend son verdict sur la plaidoirie de Maître DEMANGE du barreau de Paris,

c'est l'acquittement en faveur de MM. Édouard et Léopold CARRE

a prouvé que les deux frères avaient été victime d'un chantage et il a éloquemment flétri ceux qui dans un but politique, avaient pris en main cette affaire.

A la fin de l'audience, au prononcement de l'acquittement, M. Édouard CARRE dans un beau mouvement se tourna vers le Christ de la salle d'audience, en s'écriant :

"Merci à ce bon Dieu, merci à vous messieurs"

puis les deux frères sont tombés dans les bras l'un de l'autre.

A leur retour à la gare de Corbie , 600 ouvriers des frères Carré les portèrent en triomphe dans une ovation enthousiasme et tous les notables de CORBIE étaient venus les embrasser.

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