[PUIS SE FERME | LA PORTE] P uis se ferme
la porte
en vain nos
reflets s'étaient
fondus
au chant.
J'avais voulu arracher
au plus profond
l'acanthe
émietter
l'entretien
dans les porphyres
rassembler
les questions.
Serai-je
celle
qui recueille
les sons
du coquillage ?
Voulus
en vous graver
la lenteur ?
Qui apaise
et te garde ?
Je t'avais inventé
en guise
d'adieu.
Fallait-il suivre
les façades du miel
écouter les hypothèses ?
Fallait-il que
chacun multiplie
les glissades
au long des cycles
des Orients dépecés ?
Même fissure
même
pulsation
serons
même
écart du sommeil
trouverons
la même découpe
de prière.
Esther Tellermann,
Un versant l'autre, Éditions Flammarion, Collection Poésie/Flammarion, 2019, pp. 55-58.
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NOTE d'AP : Un versant l'autre est disponible en librairie à compter du 17 avril 2019.