Les fêtes institutionnalisées me rebutent complètement. De plus en plus à vrai dire. Anniversaires, Noël, Saint-Glinglin, je n'ai plus le mode d'emploi. Dans certains contextes, je fais des efforts: dans ce genre de trucs, les efforts se doivent d'être vestimentaires et ... aussi afficher LA tête de circonstances. Ce qui est bien, c'est que bien souvent, les joyeux noceurs de tous poils boivent. Donc m'échapper en catimini et aller retrouver des têtes moins imbibées ou plus simplement des têtes non repoussantes est ce que je préfère. J'ai de la chance: mon insomniaque préféré travaille tout près de chez moi.
Je ne regarderai pas la date, mais ça va faire un an que le mot "blog" n'est plus un terme générique, vague. Je suis loin d'être aussi assidue que certains. Je ne me force jamais. Mais malgré des parenthèses, je n'ai jamais pensé à mettre la clé sous la porte. J'ai lu à plusieurs endroits des témoignages de bloggeurs relatant les injures, les commentaires agressifs et autres joyeusetés. Je dois vivre au pays de Candy sur ce coup-là...
Chapitre 1: De nouvelles expériences professionnelles. Ce qui n'était qu'à l'origine qu'un job d'étudiant s'est révélé plus intéressant. Barmaid, c'est difficile, parfois long, surtout quand on est en tête à tête avec un quinqua qui a englouti sa douzième bière et qui voudrait beaucoup vous ramener et vous déposer sur sa table de nuit, ou les solos face à un bol de pistaches avariées et des biscuits sous cellophane quand la faim fait sa vicieuse à une heure où tout le monde somnole sauf vous, barmaid. Tout ça, c'est un peu vrai. Mais j'aime bien être là. Je pourrais donner des cours de langue, des cours de soutien scolaire (je l'ai fait), travailler dans une administration ronronnante (idem), profiter d'un piston pour engranger pétro-dollars. Mais c'est incroyable à quel point on entre dans la vie des gens dès l'instant où ils s'accoudent au bar. Oui je l'admets, je vampirise les gens. Mais ne le cherchent-ils pas? Ils se mettent à nu, les plus étranges deviennent attachants.
La phrase qui fait ZING: "Tout Homme qui se croit indispensable est un salaud"Sartre
Au détour d'une ruelle
Le film pathétique: le cinéma hollywoodien est catalogué par les cinéphiles snobs comme étant commercial, manipulateur, bourré d'effets faciles. Je déteste ce genre d'étiquettes. Vraiment. Toute cette idéologie pompeuse qui trace une ligne de démarcation entre "le bon cinéma" et le "mauvais cinéma " me dégoûte. Bon sang, il y a des films pop corn rondement bien menés, sans doute guère philosophiques, mais infiniment jouissifs. C'est dans cet état d'esprit que je m'étais rendue à l'avant-première de Hancock... Un plantage intégral. Certes, j'ai du mal avec les films de super-héros, leur intrigue télescopée et les bons sentiments dégommés à tous bouts de champs, mais Hancock est si nul que ça en est surprenant. Sex and the City était franchement pas terrible non plus. Pas drôle, ni incisif, ni cohérent, ni dynamique, mais la franchise est lancée et vu le succès inouï il y aura une suite. Il faudrait que je découvre la série initiale, qui m'est passée sous le nez à l'époque car il paraît qu'elle vaut le détour.
Pourquoi un blog? Les défis c'est important dans ma caboche, ça c'est certain. D'une façon un peu bizarre, ça me confronte à mes "limites" (mot ignoble et utilisé à tort et à travers), donc en les cernant je me dois de les dépasser.
La phrase qui fait ZING: A little less conversation, a little more action, come on, come on,....Elvis Presley
La question du réveilleur de blog (merci, j'ai du pain sur la planche...!): mon réveilleur de blog est charmant et m'a régulièrement demandé des nouvelles sous forme de questions souvent drôles (et peu politiquement correctes je le crains). J'ai choisi ses dernières questions portant sur le "bilan" que je pouvais faire de ces douze derniers mois...
Plus sportive? Oui Disons que je canalise tout de manière plus cohérente, mais j'y prends toujours autant de plaisir. J'aimerais me perfectionner dans ce que je fais, alors je m'entraîne. Et pour le marathon de New York, il faut que je sois à la hauteur, et d'ici là l'étape des "20 km" se profile à l'horizon. Il reste un obstacle de taille: le sport, le matin c'est bien. Se lever, ou plutôt s'extirper de son lit pour enfiler ses baskets c'est mieux. - De meilleures fréquentations? Affirmatif Un peu de tri sélectif, un peu de hasard, un peu de lucidité. Pourtant couper les liens, ça n'a jamais été mon fort, bien au contraire. - Alimentation? Euhhh cher réveilleur, un relent d'orthorexie ou orthodoxie alimentaire? Réveilleur de blog, désenvoûtes-toi de l'influence délétère des magazines féminins ronronnants de poncifs et d'injonctions! Passés ces quelques cris de rigueur, cher réveilleur, je te remercie de te soucier d'un des besoins primaires de l'homme, à savoir son alimentation. Je sais qu'il n'y a pas de malice sous cette question. Alors, oui alimentairement correct mon cher Watson. J'aime la coriandre fraîche, le chocolat intensément noir, les penne al dente, la cuisine indienne et le summum gustatif qu'est la cuisine libanaise. - Plus intelligente? Niet - Le divin quotidien? Hmmm, que dois-je répondre à ça? C'est un drôle d'animal avec lequel on doit apprendre à composer. Mon quotidien se passe bien, merci réveilleur. Et de toutes façons, si ça foire, on en est généralement foutrement responsables. Alors, assume. Oui, il y a des jours pourris. Mais il y a des artifices drôlement efficaces dans ces cas-là: les psychotropes, observer les mamies acariâtres qui vivent par procuration en espionnant leurs voisins à la dérobée, pulvériser ses soit-disants limites en faisant du sport, s'acharner sur un animal sans défense, épiler les sourcils d'un mâle, se dire que les dragibus c'est plein de colorants et qu'on sera bicolores dans notre tombe, arriver tôt au cinéma et repartir tard, griffonner des Charlie Chaplin dans des cahiers à spirale (vous pouvez dessiner l'Antéchrist aussi, moi c'est Charlie Chaplin, avec son chapeau, sa moustache, son costume trop grand, sa canne,... Mais l'Antéchrist, c'est bien aussi), passer à l'improviste chez quelqu'un qui vous attend, se dire qu'on en a strictement rien à foutre si notre coiffure n'a pas été agréée par le comité d'uniformisation de Elle ou une bible transcendante de ce genre, renifler la boîte pour chat et regarder perfidement la composition dudit bidule pour se dire que si les chats savaient lire ils seraient anorexiques (qwaa les cendres, ça ne fait pas partie des besoins nutritionnels recommandés? No way!)