Magazine Journal intime

There is magic everywhere

Publié le 14 juillet 2008 par Tiramisublue
903253683.jpg How to read the hand, Carol Golemboski

328488487.jpgCette note est écrite, inspirée, motivée, extirpée pour Dorian Siam.

Je citerais Madonna-le-cyborg (c'est une première et ... une dernière): Talk is cheap  

Barmaid, c'est un job intéressant, je dois avouer que ça me resocialise drôlement. Bon sang, cette année est la plus trash que j'ai connue, mais qu'est ce que c'est bon. Je ne changerais pas un iota à ce brouhaha. Des morts, des vrais, des enterrements, une rupture sans demi-mesure (et prends ça dans la gueule cocotte), un ami (et je suis sûre qu'il tient à moi) qui ne veut plus me voir à moins que je devienne son joujou sexuel. Un environnement peu ... Mais comme j'ai pu perdre du temps, ça ne se dit même pas tant c'est énorme ce gaspillage. Ehh, je ne suis plus autiste! Une rédemption ce truc, pincez-moi je vais me réveiller lobotomisée, amourachée d'un bellâtre mono-syllabique, ruminant, pestant, accro au tunning. Note personnelle: un mec qui fantasme sur le tunning c'est aussi émoustillant qu'une nana fanatique de poneys. C'est rude pour nos amis les bêtes, ces gonzesses qui sont passées du fantasme de la princesse à celui de la murmureuse à l'oreille des petits chevaux-qui-tournent-en-rond. "T'aimes quoi dans la vie? " "les PONEYS", on a compris.

Tout n'est pas atteint pour autant, j'aimerais tant être plus créative, plus perméable aux choses, moins incompétente relationnellement. J'apprends. C'est bon le chemin parcouru, ça aurait été plus doux sans toutes ces ..., mais on est foutrement responsable de ce qu'on est. J'étais ma pire ennemie. Pas besoin du regard des autres, de leur intervention, j'étais parfaite dans le rôle de tortionnaire. Évidemment jamais à la hauteur. Tétanisée par l'idée de ne pas y arriver (où d'ailleurs?), dramatiquement perfectionniste, résultat: impossible de faire quoi que ce soit. C'était un vacarme assourdissant dans ma tête, des thèses et des antithèses, un blabla tyrannique, une litanie pour les fous.

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Mais bon, je ne dois pas me leurrer: j'ai eu de la chance, et sacrément. Jouer avec le feu, c'est une drôle d'expression, c'était froid, pas du tout excitant tout ce bordel. Ce qui est génial, c'est que j'ai pu tout cacher, j'ai pas eu l'once d'une justification à fournir. Oui je peux cacher n'importe quoi à n'importe qui. Hey babe, never explain, never complain, devise over-british.

Parfois je déambule et je me sens comme la caméra de Terrence Malick hypnotisée par le mouvement des arbres et amusée par les fourmis qui pullulent sur l’écorce, c’est bon tout simplement.

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 Qui sait où nous en serons dans quelques années. Peut-être que je serai barmaid noctambule dans un club de strip-tease, décidée à observer ce petit monde qui ne m’appartient pas. Et inscrite à des cours du soir d’histoire de l’art, avant mon service. Dans une ville… éloignée. Anglophone peut-être, j’adore les sonorités de cette langue, quels que soient les accents. Dans un appartement, avec des photos partout, des tentatives d’élaborations plastiques, des mannequins peinturlurés. Un bureau où écrire. Des scénar’ peut-être, de la poésie bien sûr. Mais prose ou poésie, tout n’est que prétexte n’est-ce pas? Des baskets aux pieds, pour m’entraîner pour le marathon de New York (je viens de me lancer ce défi, en voyant que mon endurance progresse et qu’elle me fait prendre conscience que j’ai une volonté, en sourdine, qui ne demande qu’à se manifester). Des cadres par terre. Je crois que je serai toujours bordélique, une cacophonie visuelle de cours, de vêtements, de livres, de calepins.

La phrase qui fait ZING: "Marilyn! Marilyn! Why did everything have to turn out the way it did? Why does life have to be so fucking rotten?" Truman Capote

Mais bon, maintenant, l'évidence intense de la liberté me rend insomniaque. Et puis merde, je dormirai quand je serai grabataire.

La phrase qui fait ZING: "I knew how third rate I was. I could actually feel my lack of talent, as if it were cheap clothes I was wearing inside. But my God, how I wanted to learn, to change, to improve" Marilyn Monroe


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