Je m'attendais à ce que les nouveaux bureaux d'Anheuser-Busch InBev (ABI) à New York soient brillants et étincelants, avec un hall d'entrée en marbre, une fontaine ou deux, peut-être quelques sculptures d'aigle chauve badass gardant l'entrée. Au lieu de cela, je suis arrivé dans un petit hall inachevé et suis entré dans un ascenseur toujours recouvert de poussière de construction. Il est peut-être approprié que ce bureau de travaux en cours se trouve dans le quartier de Chelsea à Manhattan, où se trouve le "Silicon Alley" de New York: Au huitième étage se trouve The High End, le groupe de jeunes entreprises qui s'occupe maintenant du portefeuille de brasserie. Ou, comme certains l'appelleraient, le département néfaste responsable de la gestion de tous les une fois que brasseries artisanales qui ont été vendues à ABI.
"Se vendre." C'est un terme qui ne s'appliquait qu'aux comédiens autrefois énervés prenant des sacs d'argent pour apparaître dans des comédies familiales boiteuses. Mais en 2011, Goose Island Beer Co., une brasserie bien-aimée de Chicago, a sidéré le monde de la bière artisanale en vendant l'intégralité de ses ventes à ABI pour un montant rapporté de 38,8 millions de dollars (chiffre qui, rétrospectivement, semble être une véritable volée). De nombreux geeks de la bière ont réagi à cette nouvelle inattendue.
"J'aimerais que AB ou GI (Goose Island) déclarent que la bière restera inchangée et qu'elle respectera les mêmes normes de qualité, mais je ne me retiens pas", a écrit un commentateur sur BeerPulse en 2011. "Le prix pourrait baisser, mais la qualité baissera encore plus vraisemblablement", écrit un utilisateur de Reddit le même jour sombre. "Les entreprises piratées ne promettent pas de changer, mais ensuite elles commencent à se concentrer sur chaque centime et commencent à prendre des raccourcis." Ces sentiments étaient courants, comme le proposait un utilisateur de Quora un an plus tard: "La bière de Goose Island at-elle été de plus en plus diluée depuis son achat par InBev?"
"Quand j'entends les gens dire:" Tu vas arroser leurs bières! "- Je pense," Pourquoi ferions-nous cela? "" Me dit Felipe Szpigel alors que nous étions assis dans la salle de conférence "Stella Artois" du High End, en sirotant le baril de concombre Crush Berliner Weisse (solide). Szpigel, anciennement vice-président du marketing commercial mondial d'ABI, est président de The High End depuis sa création en octobre 2014.
Cinq ans après cette acquisition choquante à Goose Island, les acquisitions de brasseries artisanales sont à la hausse. Je compte au moins cinq transactions majeures sur la seule année 2016, notamment les prises de participations majoritaires de MillerCoors dans les sociétés géorgienne Terrapin Beer Co. et Oregon Hop Valley Brewing Co. jeter autour des négatifs fantaisistes ils sont sûr va bientôt caractériser les brasseries autrefois indépendantes.
"Et ainsi va la saveur", a écrit un commentateur d'Internet le jour de l'annonce de la transaction avec Terrapin.
Certains diraient que ABI est le plus gros coupable de ce jeu d'acquisition d'artisanat, après avoir capturé sept brasseries artisanales supplémentaires depuis cet accord avec Goose Island - cinq pour la seule année 2015. Loin de moi l'idée d'agir comme un bras de propagande pour une entreprise de 200 milliards de dollars dont le siège est à ... euh, est-ce la Belgique en ce moment? Mais j'ai pensé qu'il était temps que les fondateurs et les employés des nombreuses brasseries artisanales acquises, non seulement par ABI mais également par d'autres géants de la boisson, comme Constellation Brands, Heineken et Mahou San Miguel, se soient tournés vers eux. l'histoire complète. Que s'est-il passé depuis ces acquisitions - pour le meilleur ou pour le pire? Fait quoi que ce soit réellement améliorer quand Big Beer vous achète?
"Je pense que toutes nos bières s'améliorent", me dit Chris Cox, de 10 Barrel Brewing Co. Il est l'un des associés fondateurs de la brasserie Bend, dans l'Oregon, acquise par ABI en novembre 2014. ("Au moins, vous auriez pu avoir la décence de vendre à une entreprise américaine", a écrit un (ancien) fan sur Facebook de la brasserie. page le jour de l'annonce.)
"Le lot de notre bière d'hiver de Fort Collins de cette année (Pray for Snow) a été façon Cox me dit que c'est meilleur que n'importe quel lot que nous avons jamais préparé. Il affirme que c'est désormais plus cohérent et encore plus savoureux. Il utilise "Fort Collins" pour désigner l'une des nombreuses brasseries hors site qui gèrent maintenant de nombreux Les marques phares des brasseries haut de gamme.
(Photographie: Vicky Wasik)
De plus, la Lager Toasted Blue de Blue Point est également produite dans cette brasserie de Fort Collins, dans le Colorado, ainsi que dans celle de Baldwinsville, à New York. Todd Ahsmann, président de Blue Point, a rapidement mentionné les nombreuses fois où le cofondateur de la brasserie Mark Buford a déclaré que son produit phare, Toasted Lager, "est actuellement fabriqué par les meilleurs fabricants de bière blonde." Blue Point était la deuxième acquisition artisanale d'ABI en février 2014. ("Les ventes à l'extérieur !!!", a déclaré un fan de Facebook. "Dommage, car ils fabriquent de très bonnes brasseries." (sic))
ABI possède 12 énormes installations brassicoles à travers l'Amérique - pas seulement la célèbre à St. Louis - et investit sérieusement dans au moins quatre d'entre elles (les sites susmentionnés de Fort Collins et Baldwinsville, ainsi que ceux de Merrimack, New Hampshire et Williamsburg, Virginie). Ces sites autrefois réservés aux lagers sont en train d'être modernisés afin de traiter la bière artisanale d'une manière que les brasseries artisanales ne pourraient tout simplement pas se permettre de rembourser lorsqu'elles étaient indépendantes. InBev a ajouté un système Super Sack à chacun de ces quatre emplacements satellites, ce qui réduit le travail manuel nécessaire pour manipuler les malts de spécialité, ainsi que les dos arrières (récipients qui ajoutent des saveurs et des arômes de houblon délicats au moût), des réservoirs coniques et une plus grande conservation. espace.
Mais ABI a également investi directement dans les installations de chaque ville brassicole - elle a par exemple donné 10 millions de barils à 10 nouveaux barils pour 10 barils, et aide Blue Point à ouvrir une nouvelle installation de 40 000 pieds carrés destinée aux activités de brassage et de conditionnement , une salle de dégustation et des bureaux. Ensemble, ces améliorations ont conduit à la production de bières phares plus cohérentes pour de nombreuses brasseries artisanales d'ABI. Dites ce que vous voulez, mais Anheuser-Busch est célèbre pour la fabrication d'un produit uniforme: une bouteille de Bud a le même goût que la suivante et, de nos jours, une bouteille de Toasted Lager devrait également avoir le même goût.
"Nos pratiques et notre instrumentation en matière d'assurance de la qualité et de contrôle de la qualité se sont améliorés de façon exponentielle depuis notre acquisition en 2011", a déclaré Ken Stout, président de Goose Island. "La cohérence et la stabilité de nos bières, à travers le portefeuille, n'ont jamais été meilleures."
Alors quoi, vous dites? Le monde aura donc bientôt des bouteilles de Toasted Lager et Honker's Ale identiques, fabriquées en usine, des bières qui, de toute façon, ne sont pas vraiment prisées par les geeks de la bière? C'est peut-être le cas, mais ces investissements sont également essentiels pour l'expérimentation qui conduit à des brasseries plus excitantes. En fait, la promesse de ces ressources supplémentaires était l'une des principales raisons pour lesquelles l'équipe de Goose Island a même envisagé de s'associer à ABI.
En 2010, la 312 Urban Wheat Ale de Goose Island représentait environ 65% du calendrier de production de la brasserie. Dans les installations de GI, à Chicago, 312 ont été brassés par lots de 50 barils. (Un "tonneau", dans ce contexte, est une unité de mesure égale à 31 gallons de bière, soit environ la valeur de deux barils). Le déplacement de cette bière, ainsi que de son IPA et de la Honker's Ale, à Baldwinsville, Trois bières phares pourraient être brassées en lots massifs de milliers de barils, a permis à Goose Island de se concentrer davantage sur des bières expérimentales. Cela a principalement consisté à améliorer son programme de vieillissement du vin et du whisky à Chicago.
"En 2010, ils (les brasseurs de Goose Island) n'avaient pas le temps de travailler sur ce qu'ils aimaient le plus, leur programme de production de tonneaux", explique Szpigel. ABI a permis ce changement, le "magasin" à barils de Goose Island passant d'un garage pour deux voitures de l'autre côté de la rue à un vaste espace qui contient maintenant environ 30 000 barils. "J'ai la chair de poule chaque fois que j'y vais", me dit Szpigel.
À peine cinq ans après son acquisition, Goose Island publie ce qui est sûrement la bière la plus vendue en fûts de tonneau de tous les États-Unis, voire du monde. Cela inclut sa gamme Bourbon County Brand Stout, qui sort tous les vendredis noirs, avec une avalanche de fans de bière faisant la queue pour marquer des bouteilles. Et puis il y a ses "Sour Sisters", une ferme vieillie en fûts de vin et des bières sauvages publiées toute l'année - certaines des seules bières aigres en fût que vous trouverez probablement dans de nombreux supermarchés classiques.
Là encore, une expansion importante ne se fait pas toujours sans accrocs ni, du moins, à un examen minutieux du public lorsque les choses tournent mal. L'année dernière encore, dans ce qui est probablement le plus gros oeil au beurre noir de la brève histoire des marques d'artisanat d'ABI, divers lots de Bourbon County Brand Stout ont été infectés accidentellement par une souche de bactérie acide. Cela se produit parfois dans des brasseries qui vieillissent en barriques et des bières acides dans les mêmes installations, mais cela ne s'était jamais produit à une telle échelle auparavant, et cela ne s'était jamais produit à Goose Island au cours des deux dernières décennies ni dans le comté de Bourbon. Marque Stout. ABI offrait des remboursements complets et des tee-shirts gratuits aux clients touchés par les mauvaises bouteilles, mais le schadenfreude était immense dans la communauté des bières artisanales, de nombreux commentateurs en ligne imputant l'infection aux méthodes de réduction des coûts perçues par ABI.
Il est cependant difficile de parler de réduction des coûts lorsque la capacité de production de Goose Island dans la brasserie Fulton Street de Chicago a également été étendue. Comme 10 Barrel, il a installé des cuves de fermentation supplémentaires, un tout nouveau filtre à moût (qui augmente l'efficacité et le rendement du moût) et des éléments plus petits, comme une nouvelle centrifugeuse (qui aide à clarifier la bière non filtrée sans la priver de la saveur voulue). La capitale d'ABI a également aidé la brasserie à ouvrir une nouvelle salle de dégustation à Chicago l'année dernière. Le plus gros cadeau de "Oncle InBev", cependant, est sûrement la ferme de 1 700 acres de houblon dans le nord de l'Idaho qui est maintenant à la disposition de Goose Island. ABI en est le propriétaire depuis 1988, mais donne maintenant à Goose Island le terrain propice à la culture de la majorité des houblons spécialisés dont elle a besoin pour ses bières. Elk Mountain Farm cultive 50 variétés de houblon, dont beaucoup exclusivement pour Goose Island.
"Nous avons un accès sans précédent à plus de houblon et de malt que jamais auparavant. Je me sens comme un gamin dans un magasin de bonbons!" Brett Porter, alors maître-brasseur de Goose Island, a déclaré aux utilisateurs de Reddit lors d'une AMA l'année dernière. (Porter est maintenant directeur de l'innovation artisanale et de la brasserie pour The High End.)
L'augmentation de la disponibilité et de l'utilisation du houblon a également été un facteur critique pour Elysian Brewing, acquise par ABI en janvier 2015 ("Tout le monde a un prix..SELLOUTS!"). Alors que Goose Island, Blue Point et Golden Road Brewing de Los Angeles souhaitaient déplacer leurs navires de prédilection vers des sites tels que Fort Collins et Baldwinsville, Joe Bisacca d'Elysian cherchait simplement à transformer son bien-aimé Space Dust IPA en un des meilleurs chiens de la société.
"Joe brassait Space Dust juste une fois par semaine, mais il voulait le brasser davantage", explique Szpigel. "'Si je n'avais que le houblon, ce serait mon vaisseau amiral', m'a-t-il dit. Szpigel a demandé comment il pourrait aider.
Il s'avère que ce que Szpigel et ABI ont pu faire, c'était acquérir suffisamment de sauts Chinook, Citra et Amarillo pour que la poussière d'espace puisse être brassée à la demande de Bisacca - et c'est exactement ce qu'ils ont fait. Depuis lors, Space Dust a connu une croissance de ses ventes de 2 000% et a dépassé The Immortal IPA en tant que premier vendeur d'Elysian, comme Bisacca le souhaitait jadis.
Le fait que Szpigel puisse claquer des doigts et faire apparaître soudainement du houblon exotique provoque la panique de nombreux amateurs de bière. Ils se demandent si l'incursion d'ABI dans la bière artisanale empêche maintenant les brasseurs indépendants légitimes d'obtenir des ingrédients précieux, comme la Citra, par exemple, une variété de houblon particulièrement convoitée de nos jours. Mais Szpigel se moque de cette idée, soulignant le fait qu'ABI possède directement Elk Mountain et peut ainsi l'utiliser pour cultiver le houblon souhaité, ce qui n'aurait guère d'incidence sur le brasseur de votre quartier. "Qu'est-ce que nous avons? Cinq pour cent du marché de l'artisanat?" il rétorque. "Il serait impossible pour nous de contrôler (le marché pour tous) ces houblons."
Quoi qu'il en soit, les marques ABI, du moins, aiment la manière dont Szpigel les habilite quand il s'agit de leurs recettes. "ABI comprend notre besoin d'acheter les meilleurs ingrédients que nous puissions trouver, au lieu de nous demander si les buveurs de bière seraient capables de faire la différence, comme le feraient peut-être certains investisseurs non brassicoles", déclare Meg Gill, cofondatrice et présidente de Golden Road . Avant l'acquisition de Golden Road, en septembre 2015, Gill et ses deux partenaires dépendaient fortement des prêts aux petites entreprises de Bank of America Merrill Lynch. Cela signifiait que l'argent était toujours restreint et devait être utilisé strictement pour aider la marque à se développer; il n'y avait pas de ressources pour l'expérimentation.
"Nous n'avons plus d'investisseurs et une banque à rembourser", explique Gill. "Les marges dont nous avions besoin pour atteindre nos bières sont maintenant disparues" - ABI ne s'inquiète pas nécessairement de la rentabilité de chaque bière produite - et "cela a changé notre façon de penser de notre portefeuille de manière majeure et a profité aux bières plus positivement que prévu
En déplaçant ses navires phares hors site, Golden Road a été en mesure de libérer de la capacité et de lancer pour la première fois un programme de vieillissement en fûts. Aujourd'hui, il achète autant de barils de bois qu'il peut en remplir pour une nouvelle installation à Anaheim, qui ouvrira à la fin de l'automne. Gill cite également l'exemple de Wolf Pup, son IPA de session récemment publié, qu'ABI a permis à son équipe de préparer sans aucune limitation d'ingrédients ni de coût. Elle est tellement satisfaite du résultat que la brasserie envisage de devenir une offre nationale. "J'ai toujours été incroyablement fier de mon équipe et de nos bières, mais nous sommes maintenant à un niveau différent, meilleur," me dit Gill.
Ken Stout de Goose Island est d'accord avec Gill. "Le plus gros problème que nous ayons eu en 2009 et 2010 était que nous ne pouvions pas suivre la demande", dit-il. "Ainsi, quand ABI a contacté (fondateur) John (Hall) en 2010, il s'agissait avant tout de fournir des solutions à nos plus grands défis: répondre à la demande, à la croissance future, aux possibilités d'avancement des employés de Goose, etc. Une des raisons pour lesquelles ABI a reconnu ABI La meilleure option pour Goose est que, en tant que brasserie, ABI comprendrait mieux notre entreprise et nos façons de fonctionner que celle d'une banque ou d'une société de capital-investissement. "
Brad Stevenson, responsable de la production chez Founders Brewing Co., dans le Michigan, raconte une histoire similaire. "Dans notre industrie, les téléphones sonnent tout le temps: vous voulez être acheté?", Me dit-il. "Après un moment, vous rencontrez des banques, des sociétés de capital-investissement et des brasseries. Nous avons discuté avec beaucoup de gens, mais avons décidé de traiter avec des brasseurs plutôt qu'avec des banques." La brasserie de Stevenson a vendu 30% du capital au brasseur espagnol Mahou San Miguel à la fin de 2014. ("Je ne suis pas un grand fan des Founders, et je suis déçu de les avoir vendus" ... ")
Le financement provenant des brasseries confère également à tous l'accès à l'esprit de leurs concitoyens. "C'est un partenariat et nous partageons les meilleures pratiques", a déclaré Stevenson. "Le principal avantage d'être connecté à une grande brasserie enracinée vieille de 125 ans réside dans le niveau technique, le niveau de production." Et, tout en admettant qu'une brasserie toute blonde ne peut en apprendre beaucoup à l'amélioration des profils de saveur de ses stouts de café et de sirop d'érable à teneur élevée en VCA, de bières fruitières à la belge et d'IPA houblonnées, Mahomet San pense que Mahou San Miguel peut offrir une expertise substantielle dans le développement de la production tout en maintenant la cohérence de la production.
Les fondateurs ont finalisé leur accord en janvier 2015; à la fin du mois de février, Stevenson accompagnait déjà ses huit directeurs d'équipe de brasserie pour voir la plus grande brasserie de Mahou San Miguel à Madrid, une installation presque dix fois plus grande que celle des Fondateurs du Michigan. (Quelque chose a dû se passer aussi lors de ce voyage; Founders vient d'annoncer son intention de publier sa première lager grand public, PC Pils, plus tard cette année.) De même, Tonya Cornett, brasseuse R & D de 10 Barrel, et Kevin Watson, brasseur principal d'Elysian, récemment ont emmené leurs équipes brassicoles en Belgique pour préparer un lambic à la fraise à la brasserie Belle-Vue, propriété d'ABI. Pourtant, la plupart des sessions de cerveau de ces brasseurs se déroulent chez nous en Amérique.
Le bureau new-yorkais du High End compte seulement 50 employés et 200 autres employés répartis dans tout le pays. Ils ne comprennent pas seulement les costumes- "Tout d'abord, personne comme vous pouvez le constater, remarque Szpigel, faisant un geste en direction de la salle de conférence vitrée, mais nombre de geeks de la bière aussi, comme un groupe de programmeurs. Le bureau emploie des personnes comme Andie Davies, trésorier actuel de la guilde Homebrewers de New York, et même un maître Cicerone (dont il n'existe qu'une douzaine dans le monde entier). Une fois par mois, le High End a un "lien rapide" avec chaque brasserie qu'il possède, offrant aider avec tout ce dont il a besoin, qu'il s'agisse de donner des conseils sur une nouvelle recette, d'essayer de déchiffrer le code d'une technique de brassage innovante, de rechercher l'accès à un houblon expérimental ou un nouvel équipement, ou de déterminer comment commercialiser une nouvelle bière Tous les trois mois, il existe une réunion plus longue et plus complète sur la stratégie hors site, au cours de laquelle les fondateurs et les directeurs généraux des huit brasseries artisanales se réunissent pendant trois jours pour prévoir l'orientation de l'industrie et discuter des innovations actuelles. et, sans détour, à The High End comment ABI peut mieux les servir à l'avenir.
"Nous commençons toujours par leur rêve: quelles bières voulez-vous brasser et dans quels marchés souhaitez-vous être présent?", Explique Szpigel à propos de son objectif initial en matière de nouvelles acquisitions. En disant cela, Szpigel pense démontrer la bonté de ABI envers ses micro-acquisitions. Mais il dévoile involontairement ce qui effraie le plus les amateurs de bière de l'entrée de Big Beer dans l'artisanat.
En utilisant le réseau de distribution d'ABI, ses marques artisanales dominent désormais les rayons et les poignées de robinetterie à travers le pays. De plus, le prix de la bière est souvent inférieur à celui des autres bières artisanales similaires mais indépendantes. Cela a conduit à des accusations selon lesquelles ABI aurait délibérément entamé la concurrence: les fûts de Goose Island, qui coûtaient jadis 110 dollars, coûtent parfois 56 dollars, et les six packs pèsent bien en dessous de 10 dollars, même dans les grandes villes. Si le prix est tout ce qui compte pour les buveurs, il est tout simplement impossible pour une petite brasserie indépendante de rivaliser.
Maintenant que Founders fait partie de Mahou San Miguel, il s'étend désormais à 38 États américains et à 23 autres marchés d'exportation, des villes étrangères où il n'aurait jamais été possible de gagner de la place sur les tablettes sans la puissance de Mahou. Constellation Brands emmène Ballast Point (qu'elle a acheté pour 1 milliard de dollars en novembre dernier) et ses IPA fructueux populaires sur des marchés où la centrale des boissons cotée en bourse entretient depuis longtemps des relations de distribution et de vente au détail, grâce à son portefeuille varié, qui comprend des offres aussi diverses que Corona et Svedka Vodka. De même, Heineken utilise son pouvoir de distribution internationale pour faire entrer Lagunitas (avec lequel elle a formé un partenariat) en septembre dernier sur des marchés européens comme la France, le Danemark et, bien sûr, les Pays-Bas, tous les endroits où Heineken vend déjà incroyablement bien.
"Nous partageons nos 23 années de connaissance de la construction d'une petite marque avec Heineken, et ils peuvent appliquer certaines de ces choses à leurs propres petites marques", me dit Karen Hamilton, directrice de la communication de Lagunitas. "En retour, ils nous donnent accès au monde." C'est une déclaration qui pourrait facilement être considérée comme positive ou menaçante, selon votre point de vue.
Beaucoup de fondateurs, de brasseries et même d'employés de base semblent rester après une macro-acquisition. (10 Barrel n'a perdu qu'un seul employé sur 215 après la vente.) Vous pourriez penser: "Pas de merde. L'argent parle." Très bien, et même au cours de mes recherches, j'ai rencontré beaucoup de ces hommes et femmes extrêmement heureux qui travaillent maintenant pour The Man, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir un peu mal à l'aise. Comment pourrais-je pleinement croire les paroles de gens faits de ABNA par des millionnaires, et donc probablement transformés en candidats mandchous par des supérieurs? Qu'en est-il des fondateurs et des anciens travailleurs qui n'étaient pas si enthousiastes à propos des acquisitions de leur entreprise?
Il y a l'histoire triste et amusante de Greg Hall, l'ancien maître brasseur de Goose Island. Le soir de la vente définitive de la brasserie familiale à Anheuser-Busch, il se serait enivré et aurait uriné dans deux verres de bière dans un bar de Chicago, en disant qu'il s'était "énervé".
Vous pouvez également lire sur Dick Cantwell, cofondateur et copropriétaire d'Elysian, qui a démissionné trois mois après l'acquisition de la brasserie par ABI, en notant: "Je suis un brasseur artisanal, passé, présent et futur, quoi que je fasse finalement. . " (Même en démissionnant, cependant, il a néanmoins déclaré qu'ABI lui avait présenté des "possibilités d'avenir assez excitantes".) Et fin juillet 2016, quatre dirigeants importants de Ballast Point ont quitté la société, y compris certains qui étaient là depuis la brasserie. début, deux décennies avant. En expliquant son départ, le chef des opérations et brasseur en chef, Yuseff Cherney, a écrit qu'il était "(a) toujours dédié au métier".
Alors, que signifie "artisanat" dans la bière artisanale même de nos jours? Il y a maintenant plus de 4 500 brasseries en Amérique. Beaucoup sont petites et indépendantes. certaines sont de taille moyenne et soutenues par des banques et des sociétés de capital-investissement basées à New York; et puis il y a les grands garçons, avec leur pouvoir d'achat énorme. Mais quelle que soit la taille de la brasserie, peu importe le financement de ces opérations, il est littéralement impossible de prédire la qualité de la bière produite. De nombreuses nano-brasseries indépendantes fabriquent des déchets absolus. De nombreuses sociétés géantes fabriquent des produits exceptionnels. Alors, est-ce vraiment important de savoir qui tire les ficelles? Qui tient le chéquier? Ça pourrait.
En juillet, le ministère de la Justice américain a approuvé une fusion de 108 milliards de dollars entre ABI et SABMiller, les deux plus grandes brasseries du monde. Même en acceptant cette consolidation majeure, le DOJ a immédiatement mis en place quelques règles, une petite reconnaissance des problèmes qui pourraient survenir lorsque toute la bière appartient à Big Beer. Tout d'abord, ABI devra maintenant informer la division antitrust du MJ de toute acquisition potentielle de bière artisanale au cours des 10 prochaines années. Il sera également interdit à ABI d'employer certaines pratiques pour dissuader les distributeurs de bière de vendre des bières artisanales rivales - par exemple, offrir des incitatifs de remboursement si les produits propres à ABI constituent un pourcentage (élevé) spécifique des ventes d'un distributeur. Vous savez peut-être qu'ABI a conquis environ 50% du marché de la bière aux États-Unis, mais le fait qu'il ait également conclu des accords de participation avec plus de 500 distributeurs indépendants à l'échelle nationale (et en détient 21) est encore plus dangereux. Dans le système à trois niveaux, si vous contrôlez les distributeurs, vous pouvez, en théorie, contrôler la manière dont toute la bière est vendue dans ce pays.
Nikos Ridge, fondateur de Ninkasi Brewing, a déclaré à la le journal Wall Street que les pratiques de distribution et les programmes incitatifs d'ABI reviennent à "dire:" Nous voudrions fermer un pilier massif du système de distribution des États-Unis à des fins artisanales "".
Bien sûr, même si ABI contrôle le marché et les distributeurs, elle ne contrôle pas les bars, les brasseries, les restaurants, les magasins et les supermarchés, ce qui serait ridicule de ne pas continuer à offrir une grande variété de ces 4 500 brasseries américaines. En fait, il y a tellement de grandes brasseries de nos jours, je ne suis pas sûr que ces gens qui criaient jadis "Sell out !!!" avoir le temps de s'occuper de ceux qui sont partis. Je sais que non. Même Greg Hall a apparemment accepté de composer avec la situation nébuleuse de l'industrie: L'année dernière, il a vendu sa première entreprise de Post Goose Island, Virtue Cider, à, vous l'avez deviné, ABI.
Mieux encore, on me dit que Hall a récemment visité un site ABI en train de brasser les bières de Goose Island qu'il a contribué à créer. Il a sincèrement dit aux travailleurs: "Je ne peux pas vous dire à quel point je suis fier de vous brasser mes bières."
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