14 juillet 2008
Fatigue de la langue
Depuis samedi, nous avons chez nous un couple d'amis américains qui profite de cet été - ou ce qui en tient lieu - pour se balader en Europe. De ce fait, en ce moment, nous passons nos journées à échanger dans la langue de Francis Scott Fitzgerald - ce qui est toujours mieux que la langue de Shakespeare, car je ne sais pas vous, mais j'ai beau être à l'aise en anglais, parler comme un dramaturge du XVIe siècle, je trouve que c'est une tâche particulièrement ardue.
Cet exercice de dérouillage de mon anglais tombe très bien, car nous partons dans quelques jours aux USA (je reviendrai sur le sujet très bientôt), mais alors, quelle fatigue ! J'ai beau avoir déjà expérimenté ce phénomène à plusieurs reprises, à chaque fois je me fais avoir, j'oublie comme il est épuisant de passer l'intégralité de ses journées à vivre dans une autre langue. Tout demande ce petit cran de concentratrion supplémentaire qui fait que, sans même vous en rendre compte, votre cerveau ressemble à un ballon dégonflé après quelques heures et que dans la soirée vos phrases se transforment en morse intraduisible, que cela soit en français ou en anglais.