Le Nabi dont les membres sont les Nabis (Nabiy’ prophète en hébreux) est un mouvement post-impressionniste d’avant-garde aussi qualifié de néo-traditionalisme Il surgit après que Paul Sérusier 1864-1927 qui a alors 19 ans ait peint, sous les directives de Paul Gauguin, le Talisman, l’Aven au bois d’Amour, qu’il va offrir à son ami Maurice Denis.
Avec celui-ci et quelques proches rencontrés à l’Académie Julian : Pierre Bonnard, , Henri-Gabriel Ibels , Paul-Élie Ranson, René Piot, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel il crée une sorte de confrérie qui se réunit dans l’atelier de Sérusier : Le Temple.Ils sont bientôt rejoints par Jan Verkade, Félix Vallotton, puis Georges Lacombe, Mogens Ballin, József Rippl-Rónai, Charles Filiger, Adolf Robbi Ils découvrent les œuvres de Gauguin au Café Volpini
Le terme Nabis n’est utilisé qu’entre les membres. Le grand public découvre le mouvement dans les années 1980. Ces jeunes artistes sont en rupture avec l’impressionnisme, trop réaliste et préfèrent le symbolisme. Ils peignent de mémoire, sans observation directe. Ils veulent embellir la vie quotidienne. Aussi ils peignent non seulement sur toile mais aussi sur des paravents et éventails, tapisseries, papiers peints, vitraux et céramique.
Certains de ces peintres comme Maurice Denis, veulent renouveler l’art religieux , dans une approche simplifiée. D’autres choisissent des sujet de la vie courante. Ils réalisent des portraits d’élégantes, scènes d’intérieurs bourgeois, femmes au bain . . .Ils jouent souvent sur la juxtaposition de motifs décoratifs et des cadrages qui sortent des conventions académiques.
A Saint-Germain-en-Laye le musée Maurice Denis est consacré à l’œuvre du peintre et à ses amis nabis et à Lausanne la Fondation Vallotton
Quelques œuvres
En 2014, au Grand Palais une exposition a été consacrée à Vallotton Deux expositions sont actuellement consacrées à ce mouvement au Musée du Luxembourg et au Musée d’Orsay