Bière artisanale: Les 3 plus grandes menaces pour l'industrie – Brasserie artisanale

Le vieil adage dit que "rien ne se lève pour toujours", mais l'industrie de la bière artisanale préférerait que vous pensiez le contraire.

Depuis la fin des années 1970, les microbrasseries se développent comme des mauvaises herbes à travers le pays, certaines devenant finalement des brasseries nationales. En fait, le nombre de brasseries aux États-Unis est passé de 89 à la fin des années 1970 à 2 538 à partir de 2013, selon la Brewers Association. Au taux de croissance actuel à deux chiffres, nous pourrions avoir plus de 6 500 brasseries au pays d'ici 2025.

Compte tenu de l'intérêt croissant que suscite la bière artisanale, il faut se demander si cette croissance est durable ou si nous entrons dans une "bulle de la bière artisanale".

Certes, je suis un grand fan de bière artisanale - vous savez, le type de connaisseur qui boit sa bière dans la verrerie appropriée et prend des notes tout en essayant de déchiffrer le type de houblon utilisé ou les différentes notes aromatiques de mon palais. Mais, je ne travaille pas non plus dans l'industrie de la bière, ma connaissance de son fonctionnement interne se limite donc à ce que je peux lire dans un rapport annuel ou une téléconférence. Pour avoir une idée précise des menaces qui pèsent sur l'industrie de la bière artisanale, je me suis tourné vers le fondateur et PDG de RateBeer, Joseph Tucker, pour lui donner un aperçu de la question.

Les trois plus grandes menaces de la bière artisanale
Le site Web de Tucker permet aux utilisateurs d'évaluer des dizaines de milliers de bières en fonction d'un certain nombre de critères tels que l'arôme, le goût et l'apparence afin d'éliminer les brasseries de pierres précieuses cachées, tout en se révélant un excellent terreau pour l'échange de connaissances de l'industrie de la bière. En d'autres termes, il était la personne idéale pour poser la question suivante:

"Quels sont les trois plus grands défis auxquels l'industrie de la bière artisanale est actuellement confrontée?"

Voici ce que Tucker avait à dire:

N ° 1: Se faire avaler par "Big Beer"

Je ne pense pas que Big Beer "découvrant" avec des acquisitions stratégiques ou en imitant des marques d'artisanat sera un facteur important pour refroidir le secteur de l'artisanat qui continue d'exploser. Si des marques telles que Blue Moon et Shock Top ont connu le succès, Big Beer continue d'être frappée là où ça fait mal - leur produit phare.

Nous constatons déjà de plus grands avantages pour le secteur de l'artisanat au niveau de la distribution, de la vente au détail, des politiques et des prêts - et maintenant plus difficile que jamais pour que Big Beer ramène le génie dans la bouteille. L'artisanat est là pour le long terme. Il est tout simplement beaucoup plus facile d'être dans le secteur de la bière aujourd'hui qu'il ne l'était il ya 10 ans.

Tucker frappe un point clé ici avec la menace que les grandes brasseries apportent à la scène artisanale: leurs poches plus profondes. Anheuser-Busch InBev , par exemple, ont acheté Goose Island en 2011 et Blue Point Brewing plus tôt cette année afin de tirer profit du mouvement en croissance rapide de la bière artisanale.

Cependant, des poches plus profondes ne signifieront pas nécessairement plus de part de marché pour les grandes brasseries, même si leur argent pourrait être utilisé pour accélérer rapidement la distribution qui leur faisait défaut auparavant. Les buveurs de bière ont de plus en plus montré qu'ils étaient prêts à payer un prix élevé pour une bière de qualité. En termes simples, si les grandes brasseries accordent une trop grande attention à l'acquisition ou au développement de marques de bière artisanale, elles risquent de perdre leur principal produit, leurs marges élevées, ce qui serait une mauvaise nouvelle pour ces entreprises à long terme.

N ° 2: Se faire diluer par de nouveaux brasseurs naïfs

La facilité d'entrer dans le secteur de la bière artisanale est sa plus grande faiblesse.

Le dernier succès sur le marché, intervenu à la fin des années 90 et jusqu'en 2005, était principalement dû à la surabondance de nouveaux arrivants qui voyaient des opportunités dans ce qu'on appelait alors "la microbrasserie", mais ne possédaient pas les connaissances du marché pour produire un succès durable . Trop d'entre eux se sont lancés dans l'activité en se concentrant sur la façon de gagner de l'argent au lieu de fabriquer un excellent produit. C'est le succès de la petite bière qui a attiré ceux qui ont nui au marché dans son ensemble.

Les consommateurs ne pouvaient pas compter sur un meilleur produit et beaucoup d'entre eux ont trouvé un marché surpeuplé sous la pression accrue de Big Beer. Une grande partie des microbrewers du groupe, qui téléchargeaient des recettes sur Internet, ont cessé leurs activités et les banques ont fini par se méfier des prêts, la libéralisation des politiques est morte, les consommateurs ont dérivé et le vent a tourné.

Nous constatons malheureusement un environnement similaire à l'heure actuelle, où de nombreux nouveaux brasseurs naïfs se lancent sur le marché sans comprendre certaines des bases les plus importantes - différenciation des produits, distribution, contrôle de la qualité, emplacement. Et de manière plus similaire à la fin des années 1990, j'ai entendu autant de nouveaux arrivants parler d'idées dépassées telles que la part de marché et les marques phares, sans avoir la moindre idée des détails des styles populaires demandés par les consommateurs les plus avertis en matière de bière. les bonnes affaires et le mauvais produit. Nous constatons déjà une augmentation du taux de désabonnement, le nombre total de brasseurs augmentant toujours rapidement, mais le taux de fermetures a également légèrement augmenté. L'augmentation naturelle du taux de désabonnement sera la nouvelle norme pendant un certain temps.

Le point de Tucker touche le principal attrait de la bière artisanale: l'intrigue de son exclusivité. C'est excitant de pouvoir goûter quelque chose que peu de gens ont essayé ou que l'on ne peut pas trouver dans toutes les épiceries. C'est également un plaisir d'examiner les nuances de goût, d'apparence et d'arôme de ce qui est en train de devenir un grand nombre de brasseries.

Mais le problème devient le suivant: à quel moment l'industrie est-elle tellement affaiblie par des brasseurs non qualifiés qu'elle commence à nuire à l'intrigue du brassage artisanal?

Entre 2006 et 2012, la quantité de bière artisanale produite a grimpé de 71%, pour atteindre 13 millions de barils, la part de marché de la bière artisanale exprimée en volume étant passée à 10,2% du marché de la bière domestique. Cependant, comme le mentionnait Tucker dans sa réponse, plus de 300 brasseries ont fermé leurs portes entre 1996 et 2000 en raison d'un mélange de sous-capitalisation et de recherche de revenus par les propriétaires dans un secteur qu'ils ne comprenaient pas tout à fait. Sur la base des projections de croissance actuelles des bières artisanales, cet assouplissement pourrait être sur le point de se répéter une fois de plus.

N ° 3: Perdre l'appel "artisanat"

En outre, les plus grands brasseurs artisanaux sont en train de devenir des brasseurs régionaux et nationaux beaucoup plus solides et certains petits brasseurs se sont plaints du fait que bon nombre des pratiques commerciales déloyales associées à Big Beer sont maintenant adoptées par des brasseurs artisanaux qui remplissent leurs chaussures. Sam Calagione, le propriétaire de Dogfish Head, voit un "bain de sang" devant lui. Quelques brasseurs artisanaux prospères s'emparent du robinet, font pression pour une politique hostile aux nouveaux arrivants et abandonnent la philosophie de la "coopétition" et de "nous, David contre eux, les Goliaths", qui ont aidé à bâtir le secteur de l'artisanat. C'est une bière artisanale qui se nourrit d'elle-même.

Enfin, Tucker souligne l'intéressant qu'il est possible que les brasseries artisanales cessent d'avoir cette impression de petite ville et deviennent trop grandes pour leur propre bien - devenant essentiellement Big Beer elles-mêmes. Du point de vue de la rentabilité, cela n'est peut-être pas une mauvaise chose, mais cela pourrait aliéner ce qui était devenu un client clé et nuire à la dynamique du mouvement de la bière artisanale.

Peut-être que les deux entreprises qui doivent équilibrer la lutte pour coller à leurs racines tout en repoussant les limites à travers les États-Unis sont Bière de Boston , le fabricant de Samuel Adams, et Alliance de l'artisanat , société mère de plusieurs marques d'artisanat, dont Widmer Brothers, Redhook et Kona.

Boston Beer a fait un travail exceptionnel pour contrecarrer la perte de sa petite atmosphère en faisant personnellement comparaître le fondateur Jim Koch dans de nombreuses publicités de Sam Adams. Représentant un PDG réaliste produisant de la bière pour ceux qui veulent plus que ce que Big Beer propose, Sam Adams et Boston Beer continuent de trouver la marque année après année.

Pour Craft Brew Alliance, il est de plus en plus difficile de s'en tenir à ses racines. Bien que considéré comme un producteur de bière artisanale indépendant, le principal actionnaire de Craft Brew Alliance, qui détient près du tiers de ses actions en circulation, n'est autre qu'Anheuser-Busch InBev. En d'autres termes, plus Craft Brew Alliance deviendra importante, plus il pourrait être difficile de conserver son aspect artisanal.

Le soleil brille sur la bière artisanale
De toute évidence, la bière artisanale est sur le point de faire face à des défis dans les années à venir si sa trajectoire de croissance actuelle reste inchangée. Mais, selon Tucker, "le génie est sorti de la bouteille. Les consommateurs connaissent les bons produits. Les gouvernements savent que l'artisanat est meilleur pour l'emploi et les revenus. Et le terrain de jeu n'est plus désespérément contrôlé par les multinationales établies. La bonne bière prévaudra. . "

Pour les connaisseurs de bière artisanale parmi vous, ainsi que pour les investisseurs, ce serait une prévision bienvenue et pétillante.

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L'article Bière artisanale: les 3 plus grandes menaces pour l'industrie a été publié à l'origine sur Fool.com.

Sean Williams n'a aucun intérêt matériel dans les sociétés mentionnées dans cet article. Vous pouvez le suivre sur CAPS sous le pseudonyme TMFUltraLong, tracez chaque choix qu'il fait sous le nom d'écran TrackUltraLong, et le consulter sur Twitter, où il passe par la poignée @TMFUltraLong.Le Motley Fool possède des actions et recommande Boston Beer et Apple. Essayez l'un de nos services de newsletter insensés gratuitement pendant 30 jours. Nous, les imbéciles, n'avons peut-être pas tous la même opinion, mais nous sommes tous d'avis que le fait de prendre en compte un large éventail d'idées nous rend de meilleurs investisseurs. Le Motley Fool a une politique de divulgation.

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