[TU CHERCHES EN TOI]
Tu cherches en toi
à l’affût toute
une langue à lever
de ton squelette
comme échine éternelle
une jumelle de peau
violente et précise
faite à la lenteur
de l’ambre
Tu cherches en toi
marchant toujours
parmi les marais
de basse mer
un lieu d’immobilité
qui dénoue
Entre les arbres
du retour
la nuit presque
tombée
dans le reflet
des flaques maigres
tout seul le temps
crève
sous ton corps
d’ombre amère
L’immuable
ce soir fait mal
d’un mal de lisière
Mérédith Le Dez, « I, D’une langue étrangère, VI » (extrait), in La Nuit augmentée, éditions Mazette, 2019, pp. 17-18.
MÉRÉDITH LE DEZ
Ph. © Pascal Glais
Source
■ Mérédith Le Dez
sur Terres de femmes ▼
→ [La nuit | si je ne dors pas](extrait de Cavalier seul)
→ [Légende blanche de l’air](extrait de Chanson de l’air tremblant)
→ [Tu voudrais tendre un carré blanc](extrait de Paupières closes)
■ Voir aussi ▼
→ (dans la poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Mérédith Le Dez
→ le site personnel de Mérédith Le Dez
Retour au répertoire du numéro de mars 2019
Retour à l’ index des auteurs