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Derrière le G7 de Biarritz…

Publié le 03 septembre 2019 par Observatoiredumensonge

Ce n'est plus un G7 mais un cirque à la gloire du roi Macron... Dont la facture finale est colossale ! Et c'est clairement expliqué dans cet article à ne pas manquer.

Derrière le G7 de Biarritz…

Derrière le G7 de Biarritz, quel coût réel, quel objectif dissimulé ?

Par Daniel Desurvire

Entre le 24 et le 26 août 2019, sans ignorer moult réunions dédiées comme celles de Dinard et Saint-Malo les 5-6 avril de la même année entre ministres des affaires étrangères des pays concernés, le coût annoncé des quelques 36,4 millions d'euros alloués par le Parlement français, selon Sibeth Ndiaye porte-parole du Gouvernement, ne s'avère être qu'une pathétique infox déversée aux médias pour rasséréner un public à qui l'on fait convenir que la facture de ce 45ème sommet n'est rien en rapport aux 604 millions de dollars que coûta cette précédente rencontre à Charlevoix au Québec en 2018.
Or, la vérité est tout autre. Ici, il n'est pas question d'opposer des nombres et statistiques entre eux, mais de se rendre à l'évidence d'opérations inéluctables au travers l'opacité d'une multitude de dépenses incompressibles soigneusement non évoquées, comme celle de la noria des avions de lignes, d'hélicoptères et de limousines pour aller chercher, financer et gaver les plénipotentiaires africains invités, ou encore l'aide proposée, refusée puis acceptée pour acheter des canadairs afin de juguler les incendies qui ravagent la forêt amazonienne du côté brésilien, pour une somme voisinant à elle seule pas moins de 20 millions de dollars. Mais ces deux aperçus ne sont la partie émergée de l'iceberg des dépenses collatérales qui se dissimulent derrière ce symposium gratifiant entre chefs d'États que commanditent les holdings et trusts transnationaux, derrière lesquels leur apodictique pouvoir consiste à faire élire leurs hobereaux serviles.
Bien entendu, dans cette péréquation, la France se montre toujours très généreuse pour l'exemple, avec l'argent de ses contribuables, au nom d'une bonne cause toujours mise en exergue pour dédouaner la prolixité des oligarques socio-démocrates qui se croient investis d'une bonne conscience. Certes, les enjeux pour le climat sont capitaux, comme ceux des réfugiés faméliques issus des révolutions du Printemps arabe néanmoins initiées par la France, où il s'y ajoute la facture de l'égalité des chances, de la discrimination positive et du regroupement familial. Faut-il encore que le déficit abyssal de la France autorise encore une telle générosité disproportionnée sans y abandonner son patrimoine et son identité, puis ne finissent à son tour par rejoindre le tiers-monde musulman qui l'aura absorbé.
L'aboutissement de ce G7 ne fut pas celui attendu, puisqu'aucun des objectifs annoncés ne fut couronné de succès. En voici le détail :
S'agissant de la propriété intellectuelle placée sous la menace digitale du numérique, il fut seulement évoqué l'intérêt didactique d'un multilatéralisme, comme s'il s'agissait de dispenser un cours magistral dans un amphithéâtre universitaire.
Échec total sur la question du climat qui demeure résolument une interrogation suspendue sine die, sinon l'affaire strictement anthropocène de COP24. Sur ce registre, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace-France dénonça l'abîme entre les discours et les actes d'Emmanuel Macron, s'agissant tout ce qui a trait à l'environnement. Entre le virtuel et le pragmatisme, l'énarchie aura choisi le mortaboard (la toque de fin d'étude) !
Aucune position commune ne fut trouvée sur la taxation de l'UE sur les GAFA. Il fut seulement envisagé de vagues promesses de discussion entre les membres de l'UE déjà en désaccord entre eux sur ce principe de taxation interne résultant d'une double imposition. La France reste donc isolée dans sa stratégie qui va lui coûter de lourdes sanctions commerciales sur les importations outre-Atlantique sur le vin notamment.
Quant à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis qui signe - paraît-il - un ralentissement de l'économie mondiale, aucune action diplomatique du G7 n'a de légitimité pour infléchir les intérêts nationaux qui ne concernent que ces deux grandes puissances. De fait, cette ouverture sur ce débat ne fut rien de moins qu'une ingérence dans les affaires internes de ces pays, lesquels n'attendent certes pas de leurs concurrents européens une entente sur l'équilibre de leur balance commerciale respective.
Aucune résolution ne fut mise sur la table s'agissant des accords avec les pays africains. Ce partenariat aura donc avorté, laissant seulement au G7 la gloire de s'en être préoccupé en l'affichant à l'ordre du jour de ce show mondial. Cette gesticulation tiers-mondiste ne fut qu'une mise en scène pour laisser entendre au monde, que les pays riches n'oublient pas les pays pauvres de la planète, mais seulement dans l'évocation.
Quant à la crise entre le peuple de Hong-Kong et le pouvoir central de Pékin, le différend historique qui ressurgit entre le Pakistan et l'Inde au sujet du Cachemire, rien ne fit l'objet d'une prise de position commune. Autrement dit, les discrets commentaires distillés aux journalistes ne furent jamais recadrés à l'ordre du jour, eu égard aux alliances sordides des uns avec ou contre les autres. De sorte que le G7, c'est aussi du chacun pour soi, un paradigme d'unilatéralisme, voire d'isolationnisme.
Puis pour se parer d'une image vertueuse, il fut néanmoins évoqué le postulat de l'égalité femmes hommes. Or ce sujet droit-de-l'hommiste fut vite balayé sachant qu'il est inabordable avec les standards des dignitaires musulmans avec lesquels les membres du G7 signent de juteux contrats. En l'occurrence, ce point sensible de respectabilité démocratique pourrait altérer les intérêts mercantiles supérieurs avec les hiérocraties islamiques, les princes du pétroles saoudiens et autres pétromonarchies du Golfe.
Lorsque Vladimir Poutine rencontra le Président Macron en marge du G7, nonobstant l'appel du pied de Donald Trump pour sa réintégration dans un futur G8, ni la France ni l'Union européenne ne tendent à revenir sur cette exclusion. Pourtant, à bien y regarder, ce que les européens reprochent au Président Poutine avec l'annexion de la Crimée, se trouve en tout point semblable avec la départementalisation de Mayotte en 2009 par la France contre l'Union des Comores qui revendique toujours sa souveraineté sur cet archipel. De surcroît, les Nations unies ne reconnaissent pas la légalité de ce référendum, condamnant la France sur cette annexion. En 2014, le peuple criméen en sécession avec le pouvoir de Kiev, à l'occasion d'un référendum non reconnu par le parti pro-européen de l'Ukraine, puis de l'UE et l'ONU, vota massivement son rattachement à la Fédération de Russie. Alors pourquoi la France n'a-t-elle pas été exclue du G7 pour les mêmes raisons que le fut la Russie ?
Le Président français rencontra à deux reprises et de façon informelle Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères d'Iran venu inopinément s'inviter au G7. En prétendant ouvrir un dialogue entre Hassan Rohani et Donald Trump, le locataire de l'Élysée, prenant ses désirs pour des réalités, aura amalgamé l'éventualité d'une rencontre entre ces deux présidents à une promesse jamais formellement annoncée par le patron de la Maison Blanche. Or, cette opportunité s'avère plutôt mercantile du côté des européens, donc de la France, s'agissant des tractations entre les énergies fossiles en échange d'une tolérance prétendument sous contrôle sur l'installation de prétendues centrales nucléaires, lesquelles curieusement stockent de l'uranium enrichi (U-238), de l'eau lourde, des tubes de force et des ogives.
Toujours dans l'objectif annoncé de rayer l'État hébreu de la carte, les Iraniens se servent dorénavant du no man's land syrien laissé par les razzias de Daesh, des rebelles (souvent les mêmes) et des loyalistes de Damas pour installer leurs bases de lancement balistiques prochainement chargées de bombes sales contre Israël, cela avec l'aide des shi'ites libanais du Hezbollah. L'aviation israélienne aura préventivement bombardé les sites des terroristes de la force al-Quods (unité d'élite des Pasdarans) et des milices shi'ites affidés à Téhéran pour neutraliser ces drones kamikazes directement sous le commandement du guide suprême Ali Khamenei et du Président iranien Hassan Rohani. Mais d'une guerre nucléaire voulue par les fous d'Allah et les retombées radioactives sur la région y compris l'Europe, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Jean-Claude Junker et Donald Tusk n'en ont cure !
Selon une expression populaire qui fuse depuis le Sud-Ouest de la France, " le club feutré du G7 se transforme de plus en plus en club des grandes goules ". Même si cette exhibition regroupe les 2/3 de la richesse nette mondiale, d'où 40 % du PIB de la planète, les sept pays du G7 ne réunissent que le dixième de la population terrestre. L'important se situait plutôt du côté des 21 invités officiels, nations et organisations régionales et internationales représentés par 25 délégations étrangères, sans oublier les organisations du contre-sommet qui se déployèrent sur la côte basque franco-espagnole.
De surcroît, rappelons que parmi les membres du G7, Angela Merkel fut démise de son parti, donc du pouvoir politique d'Allemagne pour avoir engrangé des millions de réfugiés musulmans dans les seize länder germaniques ces dernières années ; que la Grande-Bretagne signa essentiellement son Brexit pour la même raison, sachant que ce motif directeur ne fut jamais placé en exergue par les médias français sous contrôle pour mieux dissimuler l'échec de cette politique migratoire désastreuse qui asphyxie également la France. Quant à l'Italie sans gouvernance, cette déstabilisation vient également de la partition entre la gauche favorable à l'immigration africaine et moyen-orientale contre l'avis des prétendus populistes emmenés par Giuseppe Conte, aujourd'hui démissionnaire.
De sorte que le G7 de Biarritz fut le théâtre d'un déploiement de fake news et une fabrique de mystifications. Au surplus, ce ballet de grandes figures fut partiellement emmené par les trois avatars susmentionnés qui ne pouvaient autrement figurer que dans la peau de spectateur sans latitude ni recevabilité, avec à leur tête Emmanuel Macron leur hôte qui ne pourra se glorifier que de s'être entouré de quinze mille personnes, mais certainement pas d'une coalition ou résolution ayant quelque incidence en politique internationale.
À l'ère du numérique, des visioconférences cloud et des systèmes de téléprésence, une réunion virtuelle sur écran entre chefs d'État n'aurait pas eu moins d'impact ou de résultat, comme de définir une fois pour toute un site insulaire équipé pour ce type de rencontre physique jugé irremplaçable, mais plus facile à protéger et vraisemblablement moins coûteux. Au final, Biarritz, qui accoucha d'une souris, ne retiendra que les passes d'armes entre les présidents Jaïr Bolsonaro et Emmanuel Macron, d'où fusèrent invectives et camouflets. Voilà donc ce que retiendra l'histoire ; l'authentique nature de ce que fut ce show pathétique dans la baie des surfeurs.
Les vrais sujets économiques et financiers ne furent donc pas abordés, tels les paradis offshore qui abritent des centaines de milliards d'euros et de dollars qui échappent aux impôts nationaux ¹, qui blanchissent les produits de la corruption, financent le terrorisme et la guerre, le proxénétisme, les trafics d'armes et de stupéfiants. Contre les imprudents qui auraient l'audace de dénoncer les évasions fiscales qui ne profitent qu'aux nababs de la finance, de l'industrie, ainsi que de l'or noir qui arrose de bakchichs les marionnettes politiques, le Président Macron installa 17 procureurs en fonction non-stop et 300 cages de garde à vue dans la périphérie du G7 au cas où...
Alors oui, le G7 ne coûta pas seulement la ridicule somme de 36,4 millions d'euros, car ce sommet fut vraisemblablement l'enjeu d'autres tractations bancaires et commerciales qui n'intéressèrent en coulisse que les protagonistes les plus influents de la planète. Transposons plutôt les tractations et les échanges parfois glauques des investigateurs du G7 pour quelques dizaines de milliards d'€ ou de $ pour rester dans la réalité d'un tel rassemblement.
Sinon, puisqu'aucun sujet sérieux ne trouva de soutien diplomatique ou de concordance politique d'un bout à l'autre de cette mascarade, mais que les chefs d'État les plus influents y auraient néanmoins trouvé leur compte, soyons lucide et ajoutons trois zéros derrière le nombre 36 pour mieux appréhender ce que coûtera vraiment aux citoyens du monde le G7 de Biarritz (Voir la note de lecture).

Ancien directeur du Centre d'Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire.
Daniel Desurvire est l'auteur de : " Le chaos culturel des civilisations " pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s'ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l'un des corollaires. L'auteur choisit d'opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères " (in, Les cahiers de Junius, tome III, "La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français" : Édilivre, 2016).
Note de lecture ¹ : 40 % des profits des multinationales sont délocalisées dans les paradis fiscaux, avec à la clé un manque à gagner de 350 milliards d'euros par an, dont 120 milliards pour l'Union européenne et 20 milliards pour la France que doivent compenser les contribuables citoyens et honnêtes (source : Professeur assistant Gabriel Zucman, Le Monde 7 nov. 2017, UC Berkeley). La somme engrangée par les sociétés extraterritoriales opaques équivaut au PIB réuni du Japon et des États-Unis.

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