(Sotie sardonique au souvenir d’Audiberti)
Le poète dans le miroir
se regarde marcher
vers une très humble gloire,
pense-t-il en prenant la pose;
et l’idée d’une rose
au rose tout moiré de moires,
et moite d’humilité,
lui descend comme ça du ciel
où les muses et les appareils
à sonder l’infini
toujours ont mêlé leurs outils.
Aussi le poète, imbibé
de liqueurs et de cris,
se croit-il désigné,
comme c’est écrit dans ces écrits
où la pose et la rose
se mirent aux moires du miroir
dont la queue n’est pas d’une poire...
(Il y a bien cinquante ans, là,
que je te lis et te relis:
Race des hommes, race marrie,
disais-tu, cher Audiberti...)