Jeanne...

Publié le 02 octobre 2019 par Lepepindanslapomme
Admiration.
Voila un joli mot, vraiment.
C 'est comme ça que je t' ai toujours regardée. Pleine d 'admiration.
Jamais je n' avais rencontré une jeune femme qui suscité en moi ce sentiment jusqu'à ce que je te connaisse.
J' aurai pu t 'écouter parler des heures.
Tu avais une intelligence, une repartie, et un humour qui résonnaient en moi comme un saint Graal que je n' arriverais jamais à toucher du doigt.
Tes grands yeux sombres qui riaient, laissant éclater la blancheur  de tes dents sur tes lèvres étirées en sourires. Ce petit grain de beauté à coté de ta bouche. tes sourcils froncés quand ça n' allait pas. Ta bouche en cul de poule quand tu faisais l' idiote.
Tu étais belle Jeanne.
Tu étais belle, tu étais intelligente, et d' une vivacité hors normes.
Des femmes comme toi, on en croise pas à tous les coins de rues.
Tu étais bienveillante. Jusqu’à ce que ça ne colle pas, ou plus. Et là, ton mauvais caractère ressortait, avec force, te laissant échapper des mots grossiers, mais toujours fondés, et surtout en adéquation avec tes valeurs. Tu n' as jamais eu peur du jugement.
Fidèle. A toi même, toujours. Et à jamais.
Pas la peine d 'essayer de te faire changer d 'avis. Pas la peine d essayer de te lancer de la poudre aux yeux.
Pas la peine.
Nuancée... ou pas. Tous auront un avis différent surement.
Tous auront une histoire différente à raconter.
Mais moi, mon histoire, elle me raconte comment je t 'en veux, là, maintenant, de suite.
Je t 'en veux, parce qu'aujourd’hui tout a une saveur différente.
Comme j'essayais de l' exprimer, il y a  ceux qui vous changent la vie, ceux sans qui il n' y a plus d 'oxygène. Les prunelles. Et puis il a les amis. Ceux que tu n' as que rarement au téléphone depuis quelques années parce que... ainsi va la vie. Ceux que tu ne vois que tous les 2, 3 ans. Mais qui sont comme tu les as laissé. Il y a ceux dont tu sais qu' ils sont là. Que si il t 'arrive quelque chose et que tu tapes a leur porte a 2 h du matin, ils te prendront dans les bras. Eux, que tu n' as jamais assez au téléphone, dont tu prend des nouvelles par d 'autres, ceux dont tu dit " purée il faut que je l' appelle", Eux qui ne sont pas là tout les jours, mais qui sont quand même là, dans tes pensées, dans ton horizon, dans le même air que toi, dans le même monde. Tu y penses souvent, mais comme nous sommes immortels, nous laissons passer le temps...
Et puis viens CA.
Et l' air n' a plus la même légèreté, le ciel pleure aujourd’hui, et comme le dit si bien Delphine, il pleut, alors on ne verra pas nos larmes couler sous la pluie.
Je me dis depuis ce matin que ça n a pas le même gout, ni la même odeur, juste parce que je sais que tu n' es plus là.
Et je t 'en veux. parce que même aujourd’hui, Je t 'admire. Même dans ta mort.
Parce que j' apprend que tu as lutté. Fort. Parce que j' apprend que tu l as fait avec un courage exemplaire. Parce que c 'est tout toi. Combative, jusqu'au bout.
Je t 'en veux parce que je suis là, hantée par mes émotions qui s 'entrechoquent.
Parce que je n'ai pas de réponses à mes questions, et qu' il serait déplacé d 'en demander.
Et parce que je me dit que , vraiment, c 'est injuste.
J'ai perdu un astre, une inspiration, un idéal.
Et tout est fade aujourd’hui, sans saveur,
Je n'ai pas envie de sourire.
J' ai juste envie de te prendre dans mes bras, de t 'avouer combien je t 'admire, de te dire que tout ira bien.
J' ai juste envie de me recroqueviller sur moi même, et de pleurer de toutes mes forces, jusqu'à ce que tu reviennes, juste pour me foutre un coup de pied au cul.
Mais tu ne viendras pas, et je vais pleurer encore un moment.
Je le sais.
Parce que je comprend pas.
Parce qu' il n' y a rien à comprendre.
Parce que je suis en colère, contre moi, contre toi, contre la vie, contre la mort.
Parce que non, je ne veux pas me résigner.
Ma jeannette, mon insolente de Jeannette.
Prend soin de toi, la ou tu es.
Et moi, et bien, j' attendrai un peu avant de te retrouver, si tu n' as rien contre.
Et quand on se reverra, par delà les étoiles, je pourrai enfin te dire combien je t 'ai toujours admirée, et aimée! et je pourrai te serrer dans mes bras, petite insolente...
Je t 'aime.