(Ce que Ludwig Wittgenstein, etc.)
Plus tard il marchera derrière,
à l’écart de son ombre,
s’effaçant, fuyant les lumières
et le tranchant des nombres.
Il aspire à la transparence
comme s’il n’avait rien dit,
et retient ses propres silences
que nul ne démentit.
Plus tard il niera les mots
de sa vie antérieure :
l’indicible n’est un appeau
que pour ceux qui se leurrent.
Le couteau qu’il y a posé là,
sur la table éclairée,
n’a rien à dire à l’avocat
crainte de se couper.
Écoutez les mots silencieux
du naufragé des temps
engloutis dans le bruit des lieux -
écoutez le plain-chant...
Peinture: Emil Nolde.