Le vent d’est

Et toutes ces pensées qui me reviennent,
Les souvenirs, les images et les regards.
Allongée sur mon canapé, sous la pluie,
Je laisse mes idées divaguer, libérée de toutes ces choses qui me contraignaient, je fais redémarrer la machine.
Mes yeux se ferment, la tempête m’étreint et tous les oiseaux accrochés au plafond de mon nid retrouvent la vie.
Animées par un cœur hypersensible, ils réveillent le volcan qui rythme mes pas.
Foutant un bordel immémorable au sein de mon appart’, ils m’entraînent en long mais surtout au large.
Là-bas, je me souviens avoir marché dans le sable, avoir plongé dans une eau totalement glaciale. La sensation de froid qui s’empare de moi, qui me crispe et qui me retourne le cerveau.
Je sens la totalité de ma peau, ma mémoire s’active et je vois à nouveau. Du fond de mon cœur, de tes rires, de ton sourire j’entends ton écho.
Bloquée Vingt mille lieues sous les mers, pour la première fois depuis plus d’un an, je lâche prise, je m’abandonne à tout ressentir. Ne plus rien bloquer et se sentir traverser. Je laisse mes pensées me faire voyager.
Elles me larguent en haut des falaises, mon âme surplombe la mer…

Ma main saisit la tienne, le vent d’est se lève …