Jusqu'au-boutistes du " progressisme ", les bobos sont des fanatiques de la " vérité ", celle qui doit faire le bonheur de tout un peuple, sans jamais chercher à comprendre ce que le peuple veut vraiment.
Pour l'instant, nous ne voyons que le pire de l'ancien.
Bobos et autres idiots utiles
Par Claude Picard
La plupart du temps adeptes de la compassion compulsive, plutôt de gauche, mais quelques fois de droite, les bobos sont, souvent, d'un abord plutôt avenant et décontracté. Étant plein d'empathie, surtout envers l'étranger et le déviant, leurs attitudes peuvent inspirer la confiance à tous ceux qui ne cherchent pas trop à approfondir la philosophie de cette catégorie sociale. Un groupe qui, tout de même, tient le haut du pavé de tous les leviers - entremêlés - qui manipulent l'opinion : médias et élite politico-financière. Avec le soutien actif de tous les idiots utiles,humanitaristes et gauchistes de toutes obédiences. Qui, eux, peuvent être très violents et franchement intolérants envers tous ceux qui les combattent : les " fachos ", comme ils disent si facilement.
Jusqu'au-boutistes du " progressisme ", les bobos sont des fanatiques de la " vérité ", celle qui doit faire le bonheur de tout un peuple, sans jamais chercher à comprendre ce que le peuple veut vraiment. De toute façon, pour eux, écouter le peuple, c'est être " populiste " ; donc, c'est mal ! En réalité, quelquefois, sans s'en rendre compte, ils ne cherchent à assouvir que leurs propres désirs et les goûts de leur caste. Et ils croient, dur comme fer, que leur exaltation est la meilleure technique pour fabriquer un monde meilleur. Si le bonheur pouvait se décréter, ça se saurait !
Les bobos ont un défaut majeur : ils sont très individualistes et quand ils parlent du bien commun, en fait, ils veulent dire communauté, surtout celle de leur caste. Vivant dans une bulle, généralement dorée, entre-soi, d'un bon niveau intellectuel plutôt supérieur à la moyenne, ils gravitent dans un milieu favorisé et confortable, en dehors de toute contrainte matérielle. Si leur degré d'études leur permet de comprendre les problèmes des autres, c'est en observateurs qu'ils découvrent les aléas et les difficultés des classes populaires : cela ne les intéresse que de très loin. Mais ils sont toujours prêts à faire la morale, leur morale, au monde entier. Une éthique, la plus souvent immorale ou amorale, selon l'air du temps ou selon comment souffle le vent !
Cette engeance devient insupportable quand elle prétend détenir une légitimité immanente, et ses postures sont intolérables quand elle se mêle de problèmes qui ne la concernent pas. Comment comprendre la vie difficile de la majorité de nos concitoyens quand on a l'habitude, la plupart du temps depuis sa naissance, de vivre dans un logement confortable, bien chauffé l'hiver et climatisé l'été ? Certains y parviennent, heureusement, mais, justement, ils ne sont plus des bobos, mais des êtres pensants, sensés, qui assument leur position et qui savent ce que sagacité veut dire. Le discernement, c'est bien ce qui manque le plus à un bobo pris en tenaille entre son indignation, réelle, de constater les injustices sociales et sa culpabilité d'être bien né. Cruelle articulation du bien et du mal ; pauvre bobo !
Car le bobo est bien à plaindre : il bat sa coulpe en permanence et se flagelle, continuellement, avec persévérance. Sa repentance, sublimée, pour tout le mal que ses ancêtres ont, peut-être, commis, fait peine à voir. Mais elle devient indigeste, pour l'entourage et pour la société, quand l'exagération de ces postures dépasse la bienséance. C'est, malheureusement, trop souvent le cas. Cela dit, le bobo, n'est pas bien méchant, mais il encombre notre société d'un fatras idéologique incompatible avec les réalités de terrain et, par ses travers, il maintient l'idée que l'on peut toujours transformer l'humain en un être universel, sans racines et sans parenté, nomade et multiculturel. L'antithèse parfaite de l'historique humain, mais souhaitée par les tenants du mondialisme !
Peut-être que, malgré tout, les bobos veulent combattre le mal par le mal ?Claude Picard
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