État du Karnataka
L’Inde, terre de contrastes. L’Inde où une même année voit des États souffrir de sécheresse et d’autres d’inondations (parfois, comme le Kerala en 2018, se payent les deux en même temps, la vie est mal faite). L’Inde, un pays naturellement exposé aux catastrophes naturelles, est en plus en train de réaliser qu’elle risque de faire face à une crise d’envergure : celle de l’eau.
Certains, comme Gael Giraud, prédisent un exode de réfugiés climatiques, avec 3 milliards d’hommes venant d'Inde et d’Asie du Sud-Est forcés de migrer d’ici 2050. Et là on va rigoler.
Enfin, de là, à ce que les Indiens quittent Mother India, il y a quand même un pas. La terre est sacrée, pas question de la quitter. Et ils vivent déjà souvent dans des conditions qui dépassent l’entendement quand on vit dans le confort occidental, alors un peu plus ou un peu moins… D’ailleurs, chaque année, des milliers d’Indiens, Bangladeshis et Népalais souffrent des inondations et ce n’est pas pour autant qu’ils partent vivre en Suède.
Non, pour l’instant ils vont se réfugier dans les villes indiennes, qui sont déjà choco-blocked. 1,5 millions de personnes en Inde seraient ainsi « déplacées » chaque année à cause de catastrophes naturelles (source). 50 à 120 millions de Bangladeshis risquent de devoir migrer en Inde (pas par choix mais parce que c’est vu comme leur seule option) avec l’érosion des îles du delta des Sundarbans dûe à l’augmentation du niveau des eaux. L’île de Ghoramara, du côté indien de cette zone, a déjà pratiquement disparu.et pourtant certains restent, n’ayant pas les moyens de partir (source).
Ça c’est pour la situation du côté des zones inondables, des dégâts provoqués par un trop plein d’eau. Mais dans le même temps, l’inde commence à manquer visiblement d’eau, et d'eau propre.
À suivre...