Les communiantes et les images pieuses
Ma famille est majoritairement catholique, semble-t-il en l’état actuel de mes recherches. Les vies de mes ancêtres étaient donc rythmées par les fêtes religieuses et les étapes de la vie chrétienne. Par exemple la communion.
Lors de la communion, les parents invitaient les parrain et marraine, les grands parents et la famille proche. Cela donnait, en tous cas pour les communions de mes frères et moi, l’occasion d’une grande fête de famille. Nous nous retrouvions à environ 40 personnes autour de la table ornée d’une pièce montée faite de choux caramélisés.
A la fin du repas nous faisions la distribution d’images de communion derrière lesquelles était inscrit le nom du(de la) communiant(e) la date et le lieu de la communion. Ces images étaient la plupart du temps rangé dans les missels du dimanche. J’ai retrouvé dans les albums de familles trois communiantes Madeleine Ancelet (ma grand-mère), Monique Billet (ma mère ) et moi-même.
Un peu d’histoire
L’Église, grâce à la propagation de la presse d’imprimerie, a commencé l’édition et la diffusion des images pieuses dès le XIVe siècle .
La première diffusion d’images reproduites en grand nombre commence en particulier autour de la ville d’Anvers. C’est l’époque de la contre-réforme, l’Église catholique cherchant par tous les moyens, sous l’influence des Jésuites, à contrer l’installation du protestantisme. Du XVIe au XVIIIe siècle on compte plus de 170 graveurs dans cette région dont certains travaillent en collaboration avec les grands peintres de cette époque : Dürer, Cranach, Bruegel l’ancien, Bosch. A peu près à la même époque en Bavière mais aussi peu à peu en France des graveurs talentueux exercent cette même activité.
Progressivement la production d’images pieuses se déplace et prend un aspect réellement industriel en France qui, pendant deux siècles, sera le centre incontesté de cette activité. Plusieurs centaines d’éditeurs exercent en province mais surtout à Paris.
Situées à mi-chemin entre l’objet religieux et le souvenir touristique ou l’objet à consommer, ces images pieuses ont proliféré des années 1830 à la fin des années 1950.
Au XIXe siècle se répandent les images que l’on peut insérer dans les textes imprimés, en particulier les missels. Le dos contient généralement une prière. L’habitude se développe aussi, vers le dernier quart de ce siècle, l’habitue d’offrir des images en marge des cérémonies religieuses (baptême, communion, confirmation, funérailles, ordination), en tant que souvenirs : la famille achète avant le jour de la cérémonie un nombre suffisant d’images différentes et personnalisées avec un texte manuscrit ou imprimé rappelant l’identité, la nature de la cérémonie, la date et lieu. (Source Wikipédia)