Je possède pour ce T du ChallengeAZ quelques restes des trousseaux
Guide des familles : cadeau de mariage 1869 (Gallica)de mes grands-mères et arrières grands-mères. Aucun trésor mais quelques monogrammes récupérés sur des draps ou des nappes usées. Impossible pour moi de mettre ce travail fait des mains de mes ancêtres lorsqu’elles brodaient les pièces de leurs trousseaux.
Le Trousseau
C’est un ensemble de vêtements et de linge de maison que reçoit une jeune fille qui se marie ou qui entre en religion. « Dès qu’une fille naissait, on commençait son trousseau. Achevé, les voisins et les voisines étaient conviés à venir l’admirer. Les lits, les bancs en étaient chargés, la table surtout où s’étalait le linge fin de corps (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p. 22).
Bien particulier de l’épouse, le trousseau restait en sa possession en cas de décès de son époux ou de remariage. Souvent associé à la dot, le trousseau avait à la fois une valeur pratique et symbolique. Il témoignait de la situation financière de la famille et du soin qui avait été donné à l’éducation de la jeune fille.C’était une garantie en quelque sorte. La tradition du trousseau s’est perdue après la Seconde guerre mondiale pour laisser place à d’autres usages comme la liste de mariage.
Que doit contenir un trousseau de mariage ?
Guide des familles : cadeau de mariage 1869 (Gallica)Dès qu’une fille naissait dans un foyer, les femmes de sa famille, puis la jeune fille elle-même, commençaient à assembler son trousseau de mariage en réalisant et confectionnant un certain nombre de pièces tissées nécessitant filature, couture et broderie.
Dans le trousseau de mariage, on trouve essentiellement du linge de maison et des vêtements : draps, serviettes, torchons, chemises, mouchoirs conçus pour résister toute une vie. Dans les familles riches, les étoffes et les objets choisis sont plus précieux. Au XIXème siècle, des manuels de savoir-vivre et autres chroniques mondaines détaillent le contenu du trousseau idéal selon son budget.
Pour les modèles haut de gamme, il faut compter au moins « douze dizaines de chemises de jour, six douzaines en toile très fine et six en baptiste. Autant de chemises de nuit. Deux douzaines de jupons courts pour la promenade ; six jupons de bal en mousseline à longue traîne et douze jupons de robe de chambre… » (Le Guide des convenances, édité par Le Petit Echo de la mode, 1920).
Dans les foyers plus modestes, le trousseau est confectionné au fil du temps par la mère et la jeune fille, bien souvent dès l’adolescence. Cette dernière économise sur ses fins de mois pour acheter au fur-et-à-mesure les différentes pièces nécessaires à son trousseau. Ensuite, elle brode de ses initiales le linge lui appartenant.
Dans les familles aisées comme dans les familles plus modestes, le trousseau est une véritable fierté qui s’expose dans le foyer. On avait par exemple coutume de laisser une armoire ouverte où l’on laissait entrevoir les différentes pièces de linge constituant le trousseau.
Le trousseau bourgeois en 1888
« Pour les objets à graver, ceux qui sont personnels à la fiancée, doivent porter les initiales de son prénom et du nom de famille de son futur. Les objets personnels au mari porteront la première lettre de son prénom et celle de son nom de famille.
Les objets seuls, servant au ménage, tels que couverts, orfèvrerie de table, linge de maison, seront marqués de l’initiale des deux noms de famille.
Le fiancé devra joindre à la corbeille, des présents destinés A chacun des frères et soeurs non mariés de sa future.
Le trousseau est donné par les parents de la jeune fille, et se compose du linge de corps de la mariée, du linge de maison et des peignoirs, ainsi que de l’intérieur du lit, matelas, édredon, couvertures, etc. Sa valeur est généralement prise sur le chiffre de la dot. Le jeune homme donne les meubles, tentures, tapisseries et se charge de l’agencement de l’appartement. Il devra un cadeau à la personne qui a fait le mariage ou chez laquelle ont eu lieu les entre-
vues. Il est d’usage aussi que la mariée offre un souvenir à ses amies intimes, à ses demoiselles d’honneur, ainsi qu’à ses professeurs et à sa femme de chambre.
Les toilettes portées par la jeune fille pour la signature du contrat, pour le mariage à la mairie et pour la solennité à l’église, font partie du trousseau et par conséquent demeurent à la charge de la famille de l’épousée.
Le trousseau, en dehors de ce que nous avons mentionné plus haut, implique une dépense énorme qui ne peut être supportée que par des personnes riches.
La nomenclature du trousseau dans ces conditions est assez compliquée. La jeune fille et sa mère pourvoient à sa composition, en province surtout; mais à Paris, où des maisons spéciales peuvent fournir en vingt-quatre heures le plus joli trousseau désirable, OP. néglige sa confection,
A part quelques objets que la mère et la demoiselle sont très fières d’avoir établis ensemble et selon leur goût.
L’exhibition du trousseau et de la corbeille se fait presque toujours, surtout ceux qui sont susceptibles d’être admirés et complimentés par les amies de la future mariée.
» Cérémonial du mariage / Maison de la gerbe d’or, A. Defis… 1888
Sources: Gallica et Wikipédia
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