Je pensais avoir trouvé le mot idéal pour le Z du ChallengeAZ . J’ai pensé zloti, zloti – Pologne, Pologne les deux ans passés en Pologne par Maurice Billet en 1919 et 1920. Idéal vous dis-je.
Je me documente donc sur le zloti. ZUT !!!
Le Zloti
A cette époque le Zloti n’existe plus depuis 1850. A ce moment-là, la seule monnaie émise dans le royaume de Pologne est le rouble ; les pièces de monnaie sont russes, les billets sont émis par la Banque de Pologne. Après l’échec du soulèvement de janvier 1863, le système monétaire polonais est totalement intégré à celui de l’Empire russe.
Après l’occupation de la Pologne par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale en 1917, le rouble fut remplacé par le mark polonais, dont la valeur initiale était identique à celle du mark allemand.
Après la défaite allemande, les nouvelles autorités polonaises ne rétablirent pas immédiatement le złoty mais dès 1919, elle durent dévaluer plusieurs fois le mark polonais, entraînées dans une spirale d’hyperinflation. Le złoty fut finalement réintroduit lors de la réforme monétaire en 1924.
Pour cette dernière lettre du ChallengeAZ, vous allez être indulgents, j’espère et accepter que je vous parle encore un peu de Maurice. Avec le U je vous ai parlé de son parcours pendant la guerre de 14-18
Je vous disais:
Mis à disposition du comité National Polonais le 27 mars 1919, il est affecté au 124e Régiment d’Infanterie à Laval le 11 avril 1919 (décision Ministérielle 2732 du 11 avril 1919 puis détaché au 19e Bataillon Chasseurs Polonais, le 19 mai 1919 . Il embarque pour la Pologne le 19 juin 1919 pour la campagne d’Ukraine.
Depuis le U cela me turlupine, pour quelle raison, après 4 ans de guerre, de tranchées, après avoir été gazé, après avoir été blessé, après avoir vécu l’enfer de Verdun, mon grand-père est-il reparti pour 2 ans? Bien sûr je ne connaîtrais sans doute jamais les raisons précises de ce départ, mais j’ai voulu en savoir plus sur cette affectation.
La mission militaire française en Pologne
« Elle a été un effort de la France pour aider la toute naissante Deuxième République de Pologne après avoir obtenu son indépendance en novembre 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale. L’objectif était de fournir une aide pendant la guerre polono-soviétique (1919-1921), et de créer une armée polonaise forte qui pourrait devenir une alliée précieuse contre l’Allemagne. Elle était composée d’environ 400 officiers français au rôle consultatif, rattachés aux unités polonaises à différents niveaux. Bien que les membres de la mission française aient été peu nombreux, son effet a été considérable dans l’amélioration de l’organisation et la logistique de l’armée polonaise. Elle a travaillé en parallèle avec la plus modeste Mission militaire britannique en Pologne.
Elle a existé de 1918 à 1939.
Guerre russo-polonaise
Son premier commandant était le général français Paul Prosper Henrys, ancien commandant des forces françaises dans les Balkans. La mission française inspirait le respect et avait une influence considérable grâce aux activités de ses 400 officiers instructeurs. Ces hommes, répartis parmi les cadres de l’armée polonaise, ont eu la tâche de former le corps des officiers dans l’art de la science militaire et de l’utilisation des manuels de l’armée française. L’effort français a été essentiel dans l’amélioration de l’organisation de l’armée polonaise nouvellement formée, qui jusqu’en 1919, utilisait divers manuels, diverses structures organisationnelles et des équipements disparates, provenant principalement des armées issues de la partition de la Pologne. Parmi les officiers français, Charles de Gaulle.
Elle s’efforce ensuite de subvenir a ses besoins matériels. En effet, hormis les unités en provenance de France, l’armée polonaise manque de presque tout, et le peu dont elle dispose est si hétéroclite Henrys estime qu’elle est, à court terme, incapable de faire campagne contre les Bolcheviques. Elle se lance enfin dans la création d’un ensemble complet d’écoles, de centres de formation et de cours spécifiques. Entre juin et décembre 1919, sont ainsi organisées seize écoles militaires, depuis l’École d’état-major à Varsovie jusqu’à l’École d’infanterie à Rembertow. Pour les seuls officiers, ces écoles assurent, avec la participation de plusieurs centaines d’instructeurs français, entre juin 1919 et mai 1920, la formation de plus de mille deux cents officiers polonais. C’est à l’École d’infanterie de Rembertow que le capitaine de Gaulle est affecté comme instructeur.
La bataille cruciale de Varsovie a été gagnée à la mi-août 1920. L’utilité de la mission franco-britannique a d’abord été morale car les Polonais se sentaient soutenus par les vainqueurs de 1918, les deux grandes puissances militaires de l’époque. Weygand avait été installé comme conseiller à l’état-major général polonais. D’autre part, Pilsudski a bénéficié d’importantes livraisons de matériel de guerre qui ont joué un rôle déterminant dans le succès de la contre-offensive d’août 1920. » (source Wikipédia)
Voilà donc ce que j’ai découvert sur cette mission et les quelques papiers que gardait mon grand-père dans un dossier complètent l’histoire. Je ne sais pas si Maurice Billet a été sous les ordres du Général de Gaulle.
Retrouvez Maurice Billet dans mon arbre généalogique
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