Illustration de Julia TerbrockSelon le rapport de 2018 sur l’impact économique de la Brewers Association, les employés de l’industrie de la bière au Mexique gagnent l’un des salaires moyens les plus élevés du pays. Les travailleurs gagnent en moyenne 68 469 dollars par an, juste derrière les travailleurs de l'industrie de la bière dans le New Jersey. Mais les revenus moyens des ouvriers des brasseries au Mexique sont de 41% inférieurs à la moyenne nationale, selon les statistiques fournies par l’économiste en chef du Beer Institute. Michael Uhrich.
Par ces mesures, ceux qui travaillent dans les brasseries semblent gagner moins que leurs pairs qui distribuent et vendent de la bière. Glassdoor a constaté que les brasseurs aux États-Unis gagnent un salaire moyen de 38 226 $ sur le site d’examen de la société, Glassdoor.
La soif de bière locale du District et ces chiffres incitaient cet écrivain à se demander si les employés de la brasserie testant la chimie de l’eau, macérant les fruits, soignant les levures et remplissant des boîtes de conserve avaient une bonne qualité de vie. Plus d'une douzaine de brasseurs et de propriétaires de brasseries, actuels ou à la retraite, ont parlé de leurs salaires, de leur travail et de la raison pour laquelle ils font ce qu'ils font.
"Si vous voulez rester dans l'industrie, vous devez bien vous marier, et beaucoup d'entre nous l'ont fait", a déclaré Bill Madden, ancien propriétaire de Mad Fox Brewing Company. C’est un refrain commun. Parlez à un nombre suffisant de brasseurs et ils vous diront que leurs conjoints, qui exercent des professions autres que le brassage, ont tendance à être le gagne-pain. Cela peut créer des tensions si l'un ou les deux partenaires ont des attentes salariales irréalistes vis-à-vis du secteur de la bière.
Madden a suivi le programme de certificat de maîtrise des brasseries de l'Université de Californie à Davis en 1995. Il a rejoint le secteur en tant que responsable de la formation du brasseur pour la Capitol City Brewing Company, gagnant 30 000 $. «Une fois que nous avions cinq unités et que je supervisais les cinq brasseries, je les ai dépassées autour de 50 000», explique Madden. C'était en 2004.
Une fois qu'il a fondé Mad Fox en 2010, il dit que son salaire a augmenté, mais a refusé de dire combien. Vers la fin de la brasserie en juillet, le brasseur principal de Madden est parti, le laissant ainsi responsable de toutes les facettes des opérations, de la fabrication à la distribution.
«Je travaillais sans arrêt pendant six mois», dit-il. «Ne pas prendre un jour de congé. Au moins 10 heures par jour, sinon plus. »Alors que l'industrie de la bière a soutenu Madden pendant 25 ans, il a déclaré qu'il était difficile d'obtenir des avantages financiers pour les brasseurs.
Hellbender Brewing Company PDG et chef brasseur Ben Evans met dans des heures similaires. «Je travaille dans la brasserie environ 90 heures par semaine», dit-il. «Tout faire, littéralement. Je ne suis pas seulement le brasseur principal, je travaille dans le secteur des affaires, je gère la salle de traite, je gère nos médias sociaux. Je ne pourrais pas avoir de famille si je le voulais maintenant. "Mais il dit:" J'aime absolument le secteur dans lequel je suis et ce que je fais. "
Lorsqu'on lui a demandé quel était le salaire moyen de 68 469 $ cité dans le rapport de la Brewers Association, Evans a trouvé que son salaire était étonnamment élevé. «Je me paye essentiellement une fraction de ce que je fais à mes employés et je veille essentiellement à ce que chaque centime dépensé en dehors de ce qu’ils reçoivent soit affecté à des coûts de fonctionnement ou à une expansion», dit-il.
“(68 469 $) ça sonne beaucoup,” Brasserie 3 étoiles brasseur Meth Gunasinghe dit. Gunasinghe y a passé les trois dernières années et a déclaré qu’il «ne l’échangerait pour rien». Malgré sa réaction aux statistiques, il a constaté une augmentation constante de sa rémunération, passant d’assistant à brasseur dans les rangs.
Selon le rapport de la Brewers Association, le district offre des salaires plus élevés que ceux des États voisins: Maryland est cotée à 48 864 dollars (19 605 dollars de moins que le dollar canadien), tandis que le salaire moyen de Virginia était de 45 367 dollars (23 102 dollars de moins que le dollar américain).
«Je pense que ceux du Maryland et de la Virginie ont l’air plus précis», déclare Evans. «Le nôtre serait bien moins important si nous tenions compte de la mine pour nous trois (en production). Je sais que nos gars sont tous les deux finis (40 000 dollars) mais je ne sais pas ce qui porte ce montant à 68 000 dollars… Je suppose que certains salaires de propriété y faussent les chiffres. "
Les salaires moyens de l'industrie de la bière fournis par la Brewers Association sont supérieurs aux salaires des brasseurs, selon les personnes interrogées pour cette histoire. Peut-être les chiffres sont-ils gonflés par une combinaison d'inclusion des salaires des distributeurs, des détaillants et des propriétaires de brasseries.
Alors que le consommateur de bière a connu une croissance significative du nombre de brasseries au cours de la dernière décennie, le marché du travail dans le secteur brassicole a connu une certaine perte de sang en ce qui concerne les bénéfices. Uhrich, du Beer Institute, une association professionnelle nationale du secteur brassicole, des importateurs et des fournisseurs du secteur, décrit une tendance inquiétante. «Entre 2008 et 2018, les revenus moyens des ouvriers des brasseries ont diminué en moyenne de 8% par an, passant en 2018 à une moyenne de seulement 45 000 dollars par an.»
Un brasseur local, qui a requis l'anonymat, a déclaré gagner 60 000 dollars par an et s'est dit convaincu que son salaire était élevé pour les brasseurs du district. Lors de leur dernier poste dans une autre brasserie, ils gagnaient nettement moins: 42 000 $.
Les brasseurs sont restés dans l’industrie malgré la chute des salaires au cours de la dernière décennie. Madden, par exemple, a estimé qu'un grand avantage était de faire partie de la communauté brassicole. "Il y a toutes sortes d'avantages qui apparaissent ici", dit-il, en en cochant quelques-uns. «Prestige, accès, visite d'autres brasseries et mise en place du tapis de bienvenue. N'oublions même pas la bière gratuite.
“J'aime brasser et j'aime l'aspect familial” dit Sam Puffenbarger, brasseur chez Alexandria Brasserie de la ville de port. Il a immédiatement perçu une réduction de salaire de 45 000 dollars lorsqu'il a quitté un poste bien rémunéré en politique de l'environnement pour un poste de brasseur à Atlas Brew Works. "Mais nous le faisons parce que nous l'aimons", dit-il. "Si vous faites juste un peu de recherche, vous savez que vous n'allez pas devenir riche en tant que brasseur."
Il est brassé dans quatre brasseries de tailles différentes, produisant entre 4 000 et 190 000 barils de bière par an. Il a également constaté comment différentes entreprises traitaient leurs employés et en quoi la culture de travail était différente. «Sur la base de mon petit ensemble de données, cela varie considérablement», dit-il. «Dans l'ensemble, je souhaite que l'industrie améliore ses salaires et ses avantages. C'est un travail unique qui nécessite beaucoup de travail manuel et merdique, mais qui nécessite également une grande compréhension de la science. ”
Puffenbarger dit que la ville portuaire "est de loin la meilleure brasserie que j'ai brassée en ce qui concerne le salaire et les avantages sociaux." La société est à la hauteur de son 401 (k), propose des assurances maladie, dentaire, vie et vie, fournit des crédits mensuels pour téléphone cellulaire et paie la facture pour des voyages à des rassemblements comme le Great American Beer Festival et la Craft Brewers Conference.
Il reçoit également un remboursement pour ses activités de développement professionnel et trois semaines de congé rémunéré, ainsi qu'une bière gratuite une fois son quart de travail terminé, une carte-cadeau mensuelle à dépenser en bière et en marchandise et des allocations deux fois par an pour la fabrication de bottes et de vêtements de travail.
La ville portuaire est la plus grande brasserie de la région DC, ce qui explique pourquoi Puffenbarger bénéficie d’un salaire et d’avantages plus substantiels. Son fondateur, Bill Butcher, estime que Port City a produit 16 000 barils de bière jusqu'à présent cette année.
Selon Uhrich, bon nombre des nouvelles brasseries ouvertes depuis 2008 restent très petites.
«Les petites entreprises ont tendance à payer moins et, par conséquent, les revenus moyens des ouvriers des brasseries ont chuté», explique-t-il. «Dans de nombreux secteurs, les grandes entreprises bien établies paient beaucoup plus que les plus petites et il n’existe actuellement aucun brasseur important à Washington.» La Brewers Association définit les petits brasseurs comme ceux qui produisent six millions de barils de bière ou moins. annuellement.
La plus grande brasserie de l’histoire de DC était la Christian Heurich Brasserie. À son apogée, l'entreprise pouvait produire 200 000 barils de bière par an. Christian Heurich était brasseur avant de devenir propriétaire d'une brasserie. La conversation sur la compensation est sur les lèvres des brasseurs depuis des siècles.
Le petit-fils de Heurich, Gary Heurich, a écrit La brasserie Christian Heurich, 1872-1956, publié par la Washington Historical Society dans les années 1970. S'exprimant sur les pratiques de travail dans la brasserie de son grand-père, Gary a parlé d'une demande de salaire dans la brasserie au tournant du XXe siècle:
«Le nouveau maître brasseur était Carl Eisenmenger qui occupa ce poste jusqu'en 1898. Un jour de 1898, il s'approcha de M. Heurich et demanda une augmentation de salaire. M. Heurich lui a demandé ce qu'il devrait faire s'il mourait. M. Eisenmenger a répondu que M. Heurich devrait trouver un nouveau maître brasseur. À cela M. Heurich a répondu: "Considérez-vous comme mort."
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