Irène Dubœuf | Lisières

LISIÈRES Q uand trop de voix familières Irène Dubœuf, " Lisières " in
(extrait)
jonchaient le bas-côté des jours
j'écrivais
pour détourner le temps
prendre le pouls de la mémoire
dans le ravissement d'un arrêt sur image.
Mais déjà le chemin s'effaçait Effacement des seuils, éditions Unicité, 2019, page 45. Aquarelles couverture et intérieur : Catherine Sourdillon.

à la lisière des mots
et l'on n'entendait plus que des voix
indistinctes
rudes comme la rouille
des faux abandonnées
et l'image n'était plus
qu'un obscur reflet
qui à tout moment
pouvait blesser la lumière.