Alors que nous entrons dans l’année 2020, il est temps de prédire les tendances des boissons qui définiront les 12 prochains mois. Ce n’est pas une mince affaire – les durs seltzers continueront-ils leur ascension fulgurante? Est-ce l’année où le terme de vin «naturel» meurt enfin? Et combien va augmenter la demande de boissons sans alcool et à faible teneur en ABV, compte tenu d’une élection présidentielle très controversée à l’horizon?
Au siège de VinePair, nous avons eu de longues discussions sur ces sujets et d’autres qui, selon nous, façonneront la prochaine année de consommation. Voici les sept tendances qui, selon nous, définiront 2020.
Les tarifs affecteront tout. Ou pas.
Bien qu’actuellement hypothétiques, les tarifs proposés à 100% qui menacent l’ensemble de l’industrie viticole américaine pourraient définir de manière majeure les décisions d’achat des consommateurs en 2020.
Ceux qui aiment les vins rosés en été peuvent s’attendre à voir d’énormes augmentations de prix sur les bouteilles d’Europe. Il y aura également probablement une sélection extrêmement réduite si, comme beaucoup le prévoient dans l’industrie, les petits importateurs et distributeurs ont du mal à survivre avec le coût supplémentaire de faire des affaires.
D’autres boissons estivales populaires seront également affectées, notamment le spritz Aperol. (La liqueur Aperol et le Prosecco sont également soumis aux augmentations tarifaires proposées.) Il en va de même pour le Negroni, Campari relevant également des droits potentiels.
En automne et en hiver, lorsque les mois plus froids appellent des coulées plus fortes, le whisky irlandais et le scotch pourraient doubler de prix, rendant ce dram convoité d’autant plus précieux. Et quand vient enfin le temps de porter un toast à la nouvelle année, les buveurs devraient mieux rationner le Champagne ou chercher des alternatives non européennes ou domestiques.
Mais c’est l’administration Trump, et ceux de l’industrie doivent considérer la possibilité très réelle que les politiques internationales puissent changer et changent – peut-être dans le temps qu’il faut pour Tweet de 280 caractères. Les tarifs proposés par l’administration Trump pourrait définir la façon dont l’Amérique boit cette année et pour les années à venir. Mais là encore, il y a toujours «covfefe».
Le seltzer dur ne va nulle part.
Ce n’est pas depuis que l’amour a été inventé dans les années 1960 qu’un phénomène singulier a eu un impact aussi profond sur l’été que White Claw en 2019. Et ce n’était pas seulement un engouement saisonnier, ni White Claw n’était la seule marque à avoir un impact sur le secteur.
Sans aucun doute, la montée fulgurante de la catégorie des seltzers durs a été la plus grande tendance de 2019. Mais alors que les modes à la même intensité ne parviennent pas à résister à l’épreuve du temps, VinePair pense que les seltzers durs sont là pour rester en 2020 et au-delà.
En octobre 2019, un rapport sur la bière publié par Nielsen a révélé que cinq des 10 marques les plus en croissance de l’année en termes de ventes en dollars étaient des seltzers. En novembre, lors d’une table ronde organisée par CNN Business, le vice-président directeur du marketing de White Claw, Sanjiv Gajiwala, a prédit que la société dépasserait 1,5 milliard de dollars de ventes d’ici la fin de l’année. Gajiwala a également prédit que la catégorie des seltzers durs passerait de 2 à 2,5 milliards de dollars en 2020.
Lorsque VinePair a contacté les brasseurs pour leurs prédictions sur le paysage de la bière en 2020, beaucoup ont également cité le seltzer dur comme tendance à surveiller. Cette année, les grandes marques qui n’ont pas encore présenté leurs propres gammes rejoindront sûrement des sociétés comme AB InBev (Bud Light Seltzer), Boston Beer (Truly Hard Seltzer) et MillerCoors (Henry’s Hard Seltzer, et le lancement imminent de Vizzy). Constellation Brands prévoit également de lancer Corona Hard Seltzer ce printemps.
Le terme «vin naturel» peut disparaître. Mais pas sans se battre.
«Naturel» est facilement le terme le plus controversé dans le vin, principalement parce qu’il ne contient aucune définition légale. Au cours de l’année écoulée, cependant, le terme a réussi à entrer dans le courant dominant (relatif) à la suite de plusieurs articles de grande envergure publiés dans des publications non liées aux boissons. Tout en mettant en lumière le «style», ces pièces ont encore brouillé les lignes définissant ce qu’est et ce que le vin naturel n’est pas.
Parmi la confusion, beaucoup dans l’industrie du vin ont pris leurs distances par rapport à l’utilisation de «naturel» lors de la description des vins élaborés à l’aide des techniques à faible intervention qui ont engendré le terme en premier lieu.
Au lieu de cela, des producteurs tels que Nathan Kendall (Finger Lakes, NY), Ridge Vineyards (Sonoma County, Californie) et La Violetta (Great Southern, Western Australia) utilisent de plus en plus des expressions comme «intervention minimale», «non invasive, »Et la vinification« low-fi »car ces termes offrent des descriptions un peu plus spécifiques du processus. Surtout, ces termes éloignent également les bouteilles des vins géniaux, souvent techniquement défectueux, qui sont devenus associés à la catégorie «naturelle».
Alors que les vins géniaux et imparfaits continueront sans aucun doute à prévaloir, nous pensons que 2020 sera l’année où les professionnels sérieux de l’industrie tourneront le dos au terme «naturel» pour de bon. Jancis Robinson étant récemment entré dans la mêlée et appelant à la mort du terme, ce n’est qu’une question de temps avant que la nature ne suive son cours et que le vin «naturel» ne s’éteigne.
Les fusions et acquisitions de brasseries artisanales resteront d’actualité.
L’année dernière était énorme pour les fusions et acquisitions de brasseries (M&A). Il y a eu des fusions très médiatisées (Boston Beer Company et Dogfish Head), des cas où de grandes marques de bière ont acquis des brasseries artisanales emblématiques (détenues par Kirin Lion Little World Beverages / New Belgium), et le cas inhabituel d’une brasserie qui était auparavant évaluée à 1 milliard de dollars. capturé par une entité relativement inconnue (Ballast Point / Kings & Convicts).
Alors que les acquisitions sont de vieilles nouvelles dans la bière artisanale, les accords observés en 2019 ont marqué une évolution par rapport à la période où les brasseries d’entreprise ont englouti les marques d’artisanat hip par la charge du baril pour le street cred.
En particulier, la fusion Boston / Dogfish et le déchargement de Ballast Point à un prix avantageux étaient symptomatiques de la plus grande menace pour les brasseurs artisanaux à l’horizon 2020: la baisse des ventes de bière – en partie en raison de la popularité croissante des seltzers durs – à un moment où plus de brasseries artisanales opèrent en Amérique que jamais auparavant.
Dans ce paysage, vous n’avez pas besoin d’un maître en économie pour prédire que seules les marques les plus fortes survivront. Pour beaucoup, les fusions et acquisitions fourniront cette force; pour d’autres, 2020 pourrait malheureusement être la fin de la route.
Les marques de spiritueux augmenteront les ventes directes aux consommateurs.
En octobre 2019, Patrón a annoncé que ses célèbres tequilas étaient disponibles à l’achat directement via Instagram, simplement en «glissant» sur ses publicités Instagram Story. S’adressant à Adweek, Adrian Parker, vice-président mondial du marketing de la marque, a révélé que cela faisait partie des objectifs ambitieux de Patrón en matière de commerce électronique de mettre 20% de ses activités en ligne d’ici 2030.
Bien que diverses plateformes offraient déjà des boissons alcoolisées à l’achat en ligne, ce fut le premier exemple d’une marque de spiritueux utilisant les médias sociaux pour vendre ses produits directement aux clients. À une époque où les futurs partenaires de vie peuvent être et sont souvent) trouvés simplement en faisant glisser l’écran d’un smartphone, il est impossible de penser que d’autres marques de spiritueux ne suivront pas.
Pendant ce temps, dans le secteur du vin, la valeur en dollars des livraisons directes aux consommateurs (DTC) a dépassé la barre des 3 milliards de dollars pour la première fois en 2018. Alors que cela ne représentait que 10% du marché, les services d’abonnement aux vins DTC, y compris Winc, Vinebox et Naked Wines offrent un modèle familier aux consommateurs pour acheter du vin, imitant la façon dont nous achetons tout, des brosses à dents au linge de lit, aux matelas et aux valises.
Qu’il s’agisse de spiritueux, de vins ou autres, le DTC devient rapidement aussi simple que 123.
Des cocktails à faible et sans preuve apparaîtront sur les menus des chaînes de restaurants.
L’année dernière, VinePair a prédit que les listes de cocktails à faible et sans preuve iraient à l’échelle nationale. Avec la baisse de la consommation d’alcool (en particulier chez les milléniaux) et la croissance de la culture du bien-être, il semblait naturel que les bars du pays suivent l’exemple des grands établissements de grande ville en offrant une gamme d’options à faible et sans VBA.
De nombreux barmans à travers le pays ont, en effet, emboîté le pas et ont introduit des offres complexes sans alcool dans leurs programmes de cocktails. Cette année, nous pensons que le mouvement évoluera davantage et entrera dans le courant dominant.
Ces dernières années, des chaînes de restaurants comme Applebee’s et Buffalo Wild Wings ont accordé une importance croissante à leurs programmes de cocktails. Ce dernier répertorie déjà les calories des boissons dans ses menus et propose de la bière non alcoolisée à la bouteille.
«BDubz» sert même des boissons sans alcool «secouées à la main» comme le «Passionfruit Nojito», et nous nous attendons à ce que beaucoup d’autres suivent leur exemple en 2020. Applebee’s, TGI Fridays, Chili’s – montrez-nous ce que vous avez!
Le stress induit par les élections fera augmenter les ventes de boissons.
Dans de nombreux pays, la consommation d’alcool est interdite le jour du scrutin. Mais en Amérique, il existe au moins un solide précédent d’augmentation de la consommation lors de tels événements.
En 2016, dans la nuit de l’élection présidentielle américaine, le service de livraison d’alcool Drizly a connu une augmentation de 86% des commandes par rapport à un mardi typique. La randonnée n’était pas isolée pour cette nuit-là. À l’approche des élections, l’abondance de campagnes négatives et le flot de publicités trompeuses ont amené les psychologues à penser que beaucoup d’entre nous souffraient peut-être de «trouble de stress électoral». Pour certains, malheureusement, ce stress et cette anxiété ont entraîné une augmentation des consommation d’alcool.
Les élections de cette année devant être aussi controversées que celles de 2016 et le risque (actuellement en baisse) d’une récession de 2020, tous les signes indiquent une répétition il y a quatre ans. Dans cet esprit, VinePair exhorte nos lecteurs à boire de manière responsable. Bonne chance!
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