1000, 2000, ...

Publié le 13 janvier 2020 par Sophiebib
J'avais prévu de faire un bilan pour les 1000 km parcourus pour aller travailler (#velotaf) et puis les 2000 km sont arrivés presque sans que je m'en rende compte, alors, avant que les 3000 n'arrivent, un bilan en perspective :

Tout d'abord les km ont perdu leur importance,  il y a quelques années quand un.e cycliste me donnait de tels chiffres, cela me semblait tellement irréel !
Plus maintenant. J'enchaine les km avec une facilité dont je ne me rends plus compte, sauf quand je joue avec la (dé)charge de la batterie :-)
- On me dit que je suis courageuse : absolument pas ! la preuve : une de mes difficultés est et reste de me lever le matin !
Je m'estime au contraire tellement chanceuse : j'ai un parcours ou je ne côtoie pas tant que ça de voitures,  je ne voue donc pas une haine démesurée aux automobilistes comme beaucoup de cyclistes urbains. Je continue à faire un geste de remerciement aux automobilistes qui me laissent passer même si j'ai priorité, sachant que cela énerve mes copains cyclistes.
J'ai pitié pour les automobilistes coincés dans les bouchons rouennais, surtout quand cela m'arrive encore parfois.

le paysage que je parcours est absolument magnifique et ... me met en retard régulièrement parce que je m'arrête contempler, je dis que je fais des photos mais en fait je suis béate.



- Je ne me cherche pas d'excuses pour ne pas prendre mon vélo, c'est plutôt l'inverse j'enrage quand je ne peux pas le prendre : j'ai testé 3 crevaisons en une semaine ! Dont une le 24 décembre au soir !
- L'hiver n'est pour l'instant pas un frein, cependant il m'a fallu apprivoiser des peurs ancestrales : la forêt la nuit ! Le seul danger étant moi-même et mes réactions face aux bruits, animaux traversant mon chemin ou me faisant sursauter avec le risque de chute et de ne pouvoir finir le parcours.
Pour m'aider dans ce passage difficile j'ai reçu à Noël une enceinte portative et ressorti le vieil Ipod : je pense que les garde-forestiers auront d'ici peu des plaintes d'animaux dérangés par une cycliste qui écoute trop fort de la musique de m... Bin oui je me suis fait ma playlist doudou :-)
- un vrai problème par contre : les chaussures ! j'en suis à ma 3e paire ! Pour l'instant je résiste à adapter mes pédales et comme je le dis je ne veux pas devenir ni une Quechua ni une Lycra* (d'ailleurs j'ai (de)testé le vêtement technique qui laisse passer la transpiration pour éviter la condensation : ça pue, c'est une horreur ! Et je n'ai pas de douche au travail, déjà que je me change complètement si en plus je dois prendre une douche... )

- Je me suis mise à bricoler ! Oui c'est totalement surréaliste enfin pour moi ce sera toujours mieux que la couture ou le tricot ;-) Et cela fait déjà deux fois que je lave mon vélo, sachant que les précédents n'avaient quasiment jamais vu une éponge. Mais c'est vrai, on se rend vite compte qu'un vélo bien entretenu c'est la clé.

oui c'est beau :-)


- Des fois quand je pars le matin, j'ai l'impression d'être Terminator, je crois quand même que le pire c'est de m'être résignée à mettre une "cagoule", oui une cagoule, mais j'ai rien trouvé de mieux pour protéger mes oreilles sous le casque. (Non je ne ferai pas de photos)
Au début de l'hiver je crevais de chaud, j'ai donc, très vite, adopté le principe de l'oignon : différentes couches peu épaisses.

Je les ai retirés car j'avais vraiment trop chaud


J'ai l'impression d'être chargée comme une mule : les livres ça pèse lourd ! Cependant le vélo ça cultive je sais maintenant ce qu'est une chevrette, un brocard, ...
- Je savais la nécessité d'être bien équipée et j'en ai eu la confirmation  : gilet fluo, écarteur de danger, éclairage pour être vue ET éclairage pour voir, sonnette efficace sans être agressive,  téléphone chargé ou batterie externe, bombe anti-crevaisons, casque, ...

Perspectives : 
- Il est vrai que parfois, je coupe l'assistance électrique,  pour aller plus vite ! Oui cela étonne mais il faut savoir que le VAE est ralenti au-delà de la vitesse réglementaire de 25 kmh, Alors peut-être aux beaux jours tenterai-je le vélo traditionnel... On verra ! Car un de mes potentiels objectifs reste de passer en-dessous des 60 min de trajet.
- Des envies qui n'ont rien à voir avec le #velotaf : utiliser le dernier curseur de l'assistance électrique, que je n'ai encore jamais utilisé pour tenter de franchir la côte St Auct (Seul.e.s les elbeuvien.ne. comprendront). Aller jusqu'à la mer ! mais ce sera sans assistance car l'autonomie ne pourra le permettre.
- Mais surtout mon principal objectif ?
Ne pas en avoir !
et


Continuer à prendre du plaisir !

Je tiens à remercier la cyclosphère des réseaux sociaux, la communauté rouennaise des cyclistes, et puis un gros big up à tous les copains et copines de Cyclobiblio ! qui m'ont beaucoup aidé et avec lesquel.les j'ai appris plein de choses !

*Lycra : on me demande souvent c'est quoi un Lycra, tout d'abord,  c'est qui, est plus adapté, et ce n'est pas que je n'aime pas les Lycra, j'en connais deux adorables (bisous Anthony et Stéphane).  C'est le Lycra qui ne m'aime pas.
Voici donc ma définition du Lycra établie à partir de mon expérience, elle est donc totalement subjective :
Le Lycra est souvent un homme, souvent vétéran, sur un vélo souvent cher avec un maillot en synthétique (d'où Lycra) moulant et siglé (oui comme les cyclistes du tour de France). Il est absolument impossible pour le néophyte de faire la différence entre deux Lycra. Leur dialecte se compose souvent de chiffres, avec un mot clé :"combien" : "et toi t'as mis du combien du 35 ou 48 ?""t'as fait combien ?" (Il me semble que la gente féminime y est sous-représentée ?). Il roule en troupeua groupe, ne dit pas bonjour aux non-Lycra sauf sur un malentendu ou par erreur. Il va vite (en même temps lui quand il rentre il prend sa douche). Cependant il a une faille qui permet de lui grignoter du temps : la prostate ! 
Et pour lui le VAE n'est pas un vélo.