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On s'en foot (pourvu qu'on tire un coop)

Publié le 29 juin 2006 par Chez
Les rues de Paris étaient vibrantes hier soir. Des filles et des garçons, portant fièrement le drapeau de la France, ce qui régularise plus vite les footballers que les balayeurs, montrant que nos amis Africains, français ou non, ne sont pas rancuniers.
Que dire sur ce match, moi, supporter des bleus depuis 1982 (en 78, je le confesse, mon maillot oranje ne me quitta guère de l'été), si ce n'est que j'en fus presque ému jusqu'aux larmes. Je me souviens d'un une de So FOOt, avec Francis Lalanne : "Virez-moi ces clowns!"
On ne saurait dire mieux, car grâce à 2002 et à 2004, les supporters de l'équipe de France ont pu se compter. Qu'ils sont loin ceux qui endossèrent le décorum en huitème de finale en 1998 pour tout lâcher à la (certes pathétique) contre-performance de 2002. 2004 nous avait pourtant réjoui, ne serait-ce que pour ce hold-up génial infligé aux Anglais, menant 1-0 à la 89e minutes et qui, 5 minutes plus tard, rentraient au vestaire, une main devant une main derrière, avec deux buts encaissés...
Hier soir, oui, le bonheur était dans mes yeux, un bonheur de gosse, quand l'équipe l'emporte avec la manière et la classe. C'était beau comme de l'antique. Zidane, que les Espagnols disaient vieilli et usé, qui les crucifie, Ribery, le jeune de cette équipe de vieux, qui s'avère, lui, capable d'en mettre un au fond dans une action de jeu et pas sur coup de pied arrêté (il se murmure que le Bayern le convoite, l'OL va pleurer) et puis, fort heureusement, c'est un "nègre", un "nègre de merde" qui plante le deuxième, l'impeccable Vieira. Comme c'est notre cher Henry qui s'était fait traiter de la sorte par Aragones, entraîneur de l'équipe d'Espagne, on aurait préféré que ce soit lui qui pousse Casillas a aller la chercher au fond des filets, mais le message est clair : oui, on est des vieux mais on en veux, on est un ramassis de bougnoules, de beaufs et de nègres, la France c'est ça et on vous emmerde. ce soir, je m'enorgueillis de savoir que mon équipe ne plaît pas à Arragones et à Le Pen.

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