Ah, mes amis, quelle ambiance tout de même, hier soir, à l'Auld Alliance ! Je devais y retrouver un mien camarade qui décommanda en toute dernière minute. Mais cela n'est pas très grave.
Ce match, Arsenal-Villareal, que vous en dire, si ce n'est qu'il fut rude pour les nerfs des supporteurs anglais, dont je suis. Les Gunners sous l'éteignoir espagnol, défendant la rage au coeur, avec un Sol Campbell fébrile pour son retour en équipe et un Thierry presque inexistant tant le milieu de terrain fut littéralement étouffé par les Espagnols. Bien sûr, hier soir, Villareal aurait mérité de l'emporter 3 à 0. Mais comme au match aller, c'est 5 à 0 que les Gunners aurait dû l'emporter, cela n'est pas très grave.
Le grand moment de la soirée? Quand, à la 88e minute, score toujours vierge, l'arbitre siffle un pénalty imaginaire de Gael Clichy sur José Mari. Si y'a péno la-dessus, y'a péno 20 fois par match. C'est Riquelme, le terrible frappeur de coups-francs de Villareal qui s'y colle. Mais Lehmann est le plus fort et repousse la frappe du petit bonhomme jaune. Dans le pub, c'est l'explosion. Les cris de "Lehmann! Lehmann!" (inspirés par les anciens "Seaman! Seaman!") retentissent, les deux bras levés, puis ceux de "Justice! Justice!" L'ambiance est explosive. Les petits malins venus pour soutenir Villareal n'en mènent pas large et on les comprend, mais il aurait sans doute été plus malin - tiens - de regarder le match dans une Bodega que dans un pub.
Puis c'est le coup de sifflet final et les "Cheerio, Cheerio, Cheerio" succèdent aux " Adios, Adios, Adios" d'un public déchaîné. Bien sûr, contre le Barça ou le Milan AC, il va falloir montrer autre chose. Mais ce soir, on s'en fout, car demain n'existe pas.